El Tarf : Manque d’infrastructures pour la rentrée universitaire

El Tarf : Manque d’infrastructures pour la rentrée universitaire

Aussi bien au niveau de l’enseignement supérieur que du secondaire ou du moyen, la wilaya d’El Tarf fait face à un manque criant d’infrastructures d’accueil qui sont très loin de satisfaire les besoins actuels. Une telle situation a été engendrée par le retard constaté dans la réalisation des programmes alloués dans les différents programmes de développement et au secteur de l’éducation nationale et l’enseignement universitaire.

Ainsi, selon les responsables de l’université Chadli-Bendjedid, la rentrée scolaire 2017/2018 se heurte à un grand déficit dans les infrastructures d’accueil pédagogique et d’hébergement. La sonnette d’alarme a été actionnée depuis le mois de mai dernier. Des moyens palliatifs ont été pris afin de pouvoir accueillir les étudiants venant surtout de plusieurs autres wilayas après les différentes orientations.

Plusieurs étudiants seront affectés dans des classes du nouveau centre de formation pour faire face à ce manque afin de ne pas capoter la rentrée. Une telle attribution est soumise à une autorisation qui tarde à venir. Le nouveau recteur, M. Laïche, ne sait plus où donner de la tête en dépit de la volonté qui l’anime pour apporter un correctif aux différentes insuffisances. On apprend en outre que la bibliothèque du pôle déjà opérationnel à Sidi Belgacem sera scindée en deux, une partie sera transformée en salle de classe.

Dans un rapport détaillé récent de la Direction de l’équipement, présenté dernièrement devant le conseil d’administration, cette dernière a annoncé qu’elle finance dix projets au profit du secteur de l’enseignement supérieur pour une enveloppe de 7 293 250 000 DA. Elle déplore l’insuffisance de cette enveloppe pour la concrétisation de ces projets dont l’université a grandement besoin pour faire face au déficit. La même direction a en charge aussi cinq autres projets au profit de l’éducation dont trois lycées et deux CEM pour 2 022 337 000 DA. Ces nouvelles infrastructures éducatives et universitaires ne peuvent être réceptionnées pour cette rentrée scolaire et universitaire à cause du retard enregistré dû aux nombreux arrêts de travaux.

Enfin, notons que les inscriptions et les réinscriptions pour cette rentrée universitaire se déroulent dans de très bonnes conditions grâce à la mobilisation des cadres des différentes filières. Pour la première fois, à cause du retard dans la proclamation définitive des résultats du baccalauréat, les inscriptions et réinscriptions se font en même temps depuis le 10 du mois en cours. Par ailleurs on apprend que sept spécialités sont ouvertes pour cette année à l’université Chadli-Bendjedid créée seulement depuis 2012.

La population estudiantine qui était de 100 étudiants en 1992 pour deux instituts universitaires agronomie et vétérinaire a atteint en 2017/2018 plus de 7 000 étudiants et étudiantes pour les 7 facultés. Au plan des diverses formations prévues, l’université, Chadli-Bendjedid, propose aux étudiants des études littéraires, sciences agronomiques vétérinaires, biologie sociologie, technologie, informatique, etc. Depuis sa nomination, en 2016, à la tête de cette université le recteur M. Laïche déploie beaucoup d’efforts pour venir à bout des différentes insuffisances, un cumul du passé, en associant tous ses collaborateurs des divers départements. Le recteur suit scrupuleusement les orientations du wali, qui a visité les différents pavillons de l’université, pour trouver des solutions aux problèmes constatés notamment Internet et le gaz de ville. Notons que des démarches ont été entreprises pour que tous les départements soient raccordés au réseau Internet. Le système de chauffage des locaux sera rénové avec son branchement au réseau du gaz de ville.