Droits de la femme: l’Algérie attachée à toutes les résolutions onusiennes

Droits de la femme: l’Algérie attachée à toutes les résolutions onusiennes

NEW YORK (Etats-Unis)- La ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition féminine, Ghania Eddalia a réitéré, mardi à New York (Etats-Unis), l’attachement constant de l’Algérie à toutes les résolutions onusiennes de nature à promouvoir les droits de la femme et lui permettre de contribuer à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030, appelant, à ce propos, la communauté internationale à consentir davantage d’efforts pour contenir tous les foyers de tension à travers le monde privant les femmes d’exercer leur droits légitimes.

Intervenant lors des travaux de la 62ème session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW), Mme. Eddalia a mis en avant « l’attachement constant de l’Algérie à toutes les résolutions onusiennes de nature à protéger et promouvoir les droits de la femme et à la mise en place des cadres légaux et réglementaires adéquats lui permettant de participer dans tous les domaines pour la réalisation des ODD à l’horizon 2030 ».

La ministre a mis l’accent, dans ce cadre, sur « la responsabilité collective de la communauté internationale » qui doit, a-t-elle dit, déployer davantage d’efforts pour contenir tous les foyers de tension à travers le monde qui isolent et marginalisent des milliers de femmes les privant, par la même, d’exercer leur droits légitimes. 

Mme. Eddalia a rappelé que l’Algérie, dont les différentes Constitutions ont consacré les principes internationaux en matière de protection et de promotion des droits de l’Homme et adopté les 17 ODD, dont l’objectif relatif à « l’égalité entre les genres et l’autonomisation des femmes », s’est employée à renforcer la place de la femme algérienne dans tous les domaines en occupant les plus hautes fonctions.

L’amendement constitutionnel de 2016 qui a donné lieu à une réforme du système législatif et organisationnel, poursuit la ministre, a contribué à la consécration du principe d’égalité entre les genres, la protection la femme de toute forme de distinction et de violence, en sus du renforcement  de sa présence sur la scène politique et sociale. 

Elle a assuré qu’outre le renforcement de le représentation politique féminine et sa désignation dans les plus hautes fonctions, l’Algérie a accordé également une attention particulière à la femme rurale, pièce maitresse dans la concrétisation de la politique nationale relative à la sécurité alimentaire, le secteur agricole, a-t-elle dit, étant parmi les secteurs les plus attractifs des femmes activant dans des fermes familiales.

La ministre de la Solidarité nationale a rappelé, à ce propos, que le plan d’action du gouvernement relatif à la programmation et à la réalisation de microprojets en rapport avec les activités rurales et à l’accompagnement de la femme rurale dans ses projets de développement a profité à plus de 800.000 familles rurales à travers le financement et le soutien de 20.972 projets agricoles au profit des femmes rurales, soit 35% du nombre global des projets.

En outre, quelque 9348 personnes dont des femmes ont bénéficié à travers l’ensemble du territoire national des dispositifs du ministère algérien de l’agriculture, du développement rural et de la pêche dans le cadre de la mise en oeuvre du programme national complémentaire de 10.000 unités  d’élevage familial.

Par ailleurs, la femme artisane représente 31% de la main-d’oeuvre nationale avec 115506 artisanes inscrites.

Dans le domaine de l’entrepreunariat, le nombre de micro entreprises créées jusqu’en 2017 par les femmes dans le cadre du dispositif de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (ANSEJ) s’élevait à 37947 dont 30% par des diplômées de la formation professionnelle et 72% par des diplômées universitaires. Ces micro entreprises concernent pour 7318 les métiers et l’artisanat traditionnel et 2572 l’agriculture et la pêche.

Le secteur de la Solidarité nationale contribue largement à la concrétisation des projet destinés à la femme rurale à travers les micro crédits accordés par l’agence nationale du micro-crédit (ANGEM), a indiqué Mme Edalia, précisant que le taux des femmes qui ont en bénéficié en 2017 dépasse les 70% soit 9700 bénéficiaires, ce qui a permis la création de 14550 postes d’emploi dont un tiers au profit des femmes rurales.

Outre l’assistance destinée aux bénéficiaires de crédit pour la commercialisation de leur produits à travers l’organisation de salons nationaux et internationaux, la deuxième édition du prix de la femme entrepreneur a été consacrée aux meilleurs projets agricoles et initiatives  associatives dans le monde rurale, a ajouté la ministre, affirmant que les efforts seront concentrés à l’avenir sur l’aplanissement des difficultés  rencontrés par la femme rurale dans la réalisation de ses objectifs, à travers la garantie des prestations essentielles, notamment les centres de soins et le perfectionnement de leurs compétences en matière de gestion et de création de micro-projets dans les différentes domaines.

La femme rurale sera également encouragée à intégrer les classes d’alphabétisation et les centres de formation professionnelle pour obtenir des diplômes leur permettant de bénéficier de microprojets, outre l’augmentation des crédits destinés aux femmes activant dans le secteur de  l’agriculture.