L’élargissement du recours au système d’irrigation au goutte-à-goutte pour la culture de la tomate industrielle a été préconisé, à El-Tarf , lors d’une journée de sensibilisation organisée dans la commune de Beni M’hidi, à l’initiative des services agricoles.
Les objectifs de performance et d’évolution de la filière de la tomate industrielle demeurent «tributaires» de la généralisation de cette technique pour préserver la production contre les fluctuations des précipitations, a précisé le directeur local des services agricoles, Kamel Benseghir. Devant une cinquantaine de producteurs de la tomate industrielle et représentants d’unités de transformation de la chambre d’agriculture et la caisse régionale de la mutualité agricole (CRMA), ainsi que des représentants de l’Institut technique de culture industrielle (ITCI), le même responsable a indiqué que sur les 5 000 hectares de superficies prévisionnelles ciblées au titre de la campagne de plantation de la tomate industrielle pour l’exercice 2018, un taux de 60% est conduit en système d’irrigation de goutte-à-goutte.
Il a ajouté que ce système assure «de meilleurs rendements» tant quantitatif que qualitatif, avec une moyenne de 750 quintaux par hectare. Signalant l’élargissement des superficies consacrées à ce segment de l’agriculture, il a été indiqué que la production prévisionnelle est estimée cette année à près de 3 millions de quintaux de tomate fraîche, devant être récoltés à travers les champs localisés principalement à Besbes, Drean, Chebaita Mokhtar et Ben M’Hidi.
Les difficultés rencontrées en matière d’irrigation et des longues chaînes d’attentes relevées lors de l’écoulement de leurs récoltes ont été également soulevées par les producteurs lors de cette rencontre.
Rappelant les facilités administratives qui leur ont accordées à cette filière agricole, M. Benseghir a notamment fait état de l’ouverture à partir de cette année de deux unités de transformation de la tomate, l’une au niveau d’El Chatt ( Ben M’Hidi), d’ une capacité de transformation de 1 000 tonnes et l’autre dans la wilaya de Guelma, destinées à renforcer les insuffisances relevées à ce niveau, notamment les longues chaînes d’attentes relevées devant les conserveries.
S’agissant du prix référentiel que les producteurs contestent et estimant qu’ il freine l’essor de l’agriculture, la même source a indiqué que cette préoccupation était du ressort du Conseil inter-professionnel créé récemment.
