Des sources proches de la katiba abou bakr esseddik affirment: “Seïf El Islam n’est plus à Zenten”

Des sources proches de la katiba abou bakr esseddik affirment: “Seïf El Islam n’est plus à Zenten”

P160711-10.jpgVoilà qui clôt la polémique sur le sort de Seïf El Islam, un des fils du colonel El Gueddafi.

Des sources proches de la Katiba Abou Bakr Esseddik de Zenten qui l’a capturé en 2011, ont rapporté en exclusivité hier, à L’Expression, que «Seïf El Islam a été transféré à Redjban, une ville proche de Zenten où il était détenu en attendant qu’il soit totalement libéré». La même source précise qu’ «il est à présent placé dans une résidence sécurisée et qu’il bénéficie d’une liberté totale». Cependant, «il ne peut pas se déplacer à l’extérieur du territoire libyen». nuance notre source ajoutant qu’ «en attendant l’annonce officielle de sa libération, il y a certaines questions à régler entre les tribus dans la ville». L’arrestation de Seïf El Islam en 2011, a été l’oeuvre de la Katiba Abou Bakr Esseddik de Zenten dans la région de Oubari une localité située au sud-ouest de l’oasis de Sebha au sud de la Libye.

On l’a souligné dans notre édition d’hier que cette libération ne sera pas applaudie par de nombreux pays et de nombreuses personnalités directement impliquées dans le chaos libyen.

La coalition des pays arabes qui a participé aux bombardements de la Libye sous la férule de l’Otan, comme le Qatar, les Emirats arabes unis, ne va certainement pas applaudir cette libération. En effet, c’est le Qatar qui ouvre le feu exprimant son refus de voir libérer Seïf El Islam. Selon notre source, c’est le ministre qatari des Affaires étrangères qui a exprimé ce refus.

«C’est une ingérence inacceptable dans les affaires internes de la Libye et il appartient à notre ministère des Affaires étrangères, selon les usages diplomatiques, de répondre à ces propos irresponsables», a commenté la Katiba Abou Bakr Esseddik selon notre source rappelant que «l’époque de l’ingérence est révolue et qu’elle seule, Katiba Abou Bakr Esseddik avec ses effectifs est de loin plus grande que le Qatar». Cette réaction du MAE qatari cache mal la panique de ce petit Etat qui a été l’exécutant docile des agendas américano-sionistes ayant mis à feu et à sang le Monde arabe sous couvert de printemps démocratique. Le Qatar n’est pas le seul pays à être gagné par la frousse.

D’autres personnalités directement impliquées dans le grave conflit libyen ne seraient pas ravies de voir le captif de Zenten libre. On pense notamment au philosophe va-t-en guerre Bernard-Henry Lévy et à l’ancien président français Nicolas Sarkozy. Pour ces deux personnalités, Seïf El Islam constitue une boîte à Pandore qui risque d’éclabousser leur carrière par les révélations qu’il fera. Depuis ces quatre derniers jours, de nombreuses informations conflictuelles circulent sur le sort de Seïf El Islam, un des fils du colonel Mouamar El Gueddafi atrocement lynché à Syrte en octobre 2011 par les opposants. Vendredi dernier, plusieurs sites d’informations on-line ont annoncé que le fils d’El Gueddafi avait été libéré dans le cadre d’une amnistie. Sitôt annoncée, l’AFP a apporté un démenti.

Les autorités de la ville de Zenten en Libye ont affirmé (avant-hier vendredi, Ndlr), que Seïf El Islam El Gueddafi, était toujours emprisonné. Quelques heures plus tard c’est la chaîne d’informations France 24 qui a annoncé la nouvelle de sa libération en reprenant, dans un entretien exclusif, le 8 juillet, les propos de Marcel Ceccaldi, l’un des avocats de Seïf El Islam.

Me Ceccaldi a affirmé à la même chaîne que son client n’est pas en résidence surveillée mais libéré dans le cadre d’une amnistie et «dit vouloir contribuer à l’unification politique de la Libye».

«Il va enfin contribuer à l’instauration d’une paix et d’une sécurité durables en Libye.

Il va enfin contribuer à l’unification du peuple libyen quelle que soit son appartenance, que ce soit de la Cyrénaïque, la Tripolitaine ou de Misrata et il va enfin contribuer à la lutte contre le terrorisme.» Par ces déclarations strictement politiques, Seïf El Islam tente ainsi de peser sur le jeu politique libyen, mais il entend trouver un compromis avec les factions qui ont combattu son père.