Des produits sans étiquettes exposés et vendus sur le marché

Des produits sans étiquettes exposés et vendus sur le marché

L’avènement du mois sacré de Ramadhan constitue pour certains marchands une opportunité du gain facile. Des produits alimentaires qui ne sont pas conformes aux règles d’hygiène et de conservation sont exposés sur le marché, selon Zaki Hariz, président de la Fédération algérienne du consommateur.

Il s’agit de produits «sans étiquetage», nous a-t-il précisé. Contacté hier par nos soins, il a précisé que ces produits pourraient avoir des conséquences désagréables, voire «dangereuses» sur la santé du consommateur.

A la tête de ces produits, il évoque les boissons faites maison dites charbett, commercialisée sans emballage alimentaire ni étiquette indiquant le nom du producteur, la date de péremption.

Cette boisson très prisée en ce mois sacré mettrait la santé du consommateur en péril. En effet, l’absence de conditions de conservation et le non-respect des dates de péremption sont à l’origine des intoxications alimentaires. Autres produits dont l’étiquetage et la conservation ne sont pas respectés, «le lait de vache et les œufs», a-t-il également indiqué.

L’absence des instances de contrôle sur le terrain explique la prolifération, notamment en ce mois de jeûne de cet état de fait. «Les services  de contrôle  ne jouent pas vraiment leur rôle», accuse Boulnouar Hadj Tahar, chargé de la communication auprès de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA).

«Ils sont préoccupés par les élections locales», a-t-il ajouté sur un ton ironique en faisant allusion aux responsables locaux qui sont aussi concernés.

Pour le porte-parole de l’UGCAA, le commerce informel est derrière la commercialisation des produits périssables. Il dira dans ce contexte  que «70 % des produits périmés et contrefaits passent par le réseau de l’informel», tout en précisant que «des commerçants légaux optent aussi pour l’informel pour écouler les produits insalubres ou périmés sans se soucier de la santé des citoyens. Sur l’ampleur de l’activité du commerce informel durant ce mois,

M. Hadj Tahar a estimé que 400 points de ventes illégaux ont été recencés. Selon lui, les trottoirs, les espaces publics, les ruelles et même les entrées d’immeubles sont, en effet, investis par ces vendeurs.

Pour ce qui est de la législation, la loi n° 09-03 du 25 février 2009 exige des opérateurs économiques de mentionner en langue arabe les noms et indications concernant les produits et les marchandises fabriqués localement ou importés ; d’imprimer en langue arabe l’emballage et boîtes comportant des indications techniques, modes d’emploi, composition des produits pharmaceutiques, des produits chimiques et des produits dangereux.

K. A