Des dirigeants du parti de Ouyahia courroucés : “Tous les partis se sont ligués contre le RND”

Des dirigeants du parti de Ouyahia courroucés : “Tous les partis se sont ligués contre le RND”

Le FLN a raflé jusqu’ici 27 APW, et le chiffre est appelé à croître, le RND 4 et le FFS 2…etc.

Le FLN a raflé pas moins de 27 APW, grâce aux alliances concoctées avec TAJ, le MSP, le FFS et le Front El-Moustakbel. Il s’agit des wilayas d’ Alger, Oran, Annaba, Ouargla, M’sila, Tindouf, Tipasa, Relizane, Naâma, Oum El-Bouaghi, Skikda, Saïda, Batna, Laghouat, Aïn Defla, Souk Ahras, El-Tarf, Tissemsilt, Mascara El-Bayadh, Tébessa et Mostaganem, Boumerdès, El Oued Souf, Khenchela, Aïn Témouchent. Ce chiffre est appelé à croître d’autant plus que les wilayas de Sétif et Adrar où se déroulait l’après-midi d’hier l’opération d’élection du président d’APW, risque de tomber dans l’escarcelle du FLN, d’après Bouguetaïa. «Nous avons perdu les APW de Tamanrasset, Béchar et Sidi Bel Abbès avec une à deux voix d’écart», a-t-il fait savoir. Ce dernier a nié qu’ «il y ait une quelconque orientation ou instruction de la direction nationale pour concocter des alliances contre nature en vue de casser du RND». «Ces opérations ont été menées spontanément par les candidats locaux eux-mêmes», a-t-il ajouté. Le RND de Ahmed Ouyahia, a pour sa part fortement reculé. Jusqu’ici le RND n’est à la tête que de quatre APW, a indiqué hier, le porte-parole de cette formation, Seddik Chihab. «Tout le monde s’est légué contre le RND», a-t-il déploré. «C’est ce qui s’est passé pour la capitale, où tous les partis, à savoir TAJ, le FFS et le Front El-Moustakbel ont préféré s’allier avec le FLN», a-t-il indiqué. «Le RND qui a décentralisé ces opérations, en laissant le libre choix à ses structures locales, a instruit ses candidats afin de privilégier d’abord les partis de l’alliance présidentielle pour concocter des alliances», a-t-il réitéré. «Or, force est de constater sur le terrain que le FLN a opté de sceller ses alliances avec des partis hors alliance présidentielle, a-t-il regretté, précisant toutefois, qu’il «ignore si cette option émane ou non de la direction nationale du vieux parti». Interrogé sur la dénonciation du deal qui aurait été scellé entre le secrétaire général du FLN et le leader de Front El-Moustakbel, émanant du bureau de Bordj Bou Arréridj, il affirmera que «des cas similaires se sont reproduis dans d’autres wilayas comme Skikda, Guelma… etc».

Certains responsables du RND, qui ont requis l’anonymat, assurent que «l’administration à travers certains walis et chefs de cabinet de walis s’est directement impliquée dans ces opérations du choix des présidents d’APW». Le FFS gérera les deux APW de Tizi Ouzou et de Béjaïa. Par ailleurs, la nouvelle APW d’Alger a été installée, hier, au cours d’une séance de vote à bulletins secrets. Le président de l’ APW sortant, Abdelkrim Bennour du FLN, a été reconduit en tant que président de l’actuelle APW. Ce dernier, a ainsi remporté grâce à l’alliance concoctée avec le FFS qui a obtenu 10 sièges tandis que le FLN a eu la majorité avec 17 sièges. Le candidat du RND n’a récolté que les 15 voix des élus de son parti. A noter que l’APW d’Alger issue de l’élection du 23 novembre dernier est composée de 17 élus du FLN, 15 du RND, 10 du FFS, 7 du Front El-Mostaqbal et 5 du TAJ. Les partis comme le FLN, le RND, le Front El Moustakbel, le FFS et d’autres ont en ligne de mire le renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation qui interviendra au courant de l’année 2018. Les bureaux du RND de la wilaya de Bordj Bou Arréridj a dénoncé, dans un communiqué, l’existence d’un accord entre le secrétaire général du FLN, Ould Abbès et le président du Front El-Moustakbel, Abdelaziz Belaïd, en vue de contrecarrer le RND lors des opérations d’élection des présidents d’ APW au niveau national. Il faut relever que beaucoup d’ alliances ont été concoctées en prévision de l’installation des assemblées locales (APC/APW) issues du double scrutin du 23 novembre dernier. Quant à l’opération de l’installation des APC, elle a débité hier. Pour rappel, la loi électorale stipule que dans un délai de 15 jours qui suivent la proclamation officielle des résultats des élections, l’APC élit son président parmi ses membres pour le mandat électoral des cinq années à venir.

Mohamed BOUFATAH