La croissance mondiale est similaire en 2018 et 2019

La croissance mondiale est similaire en 2018 et 2019

PARIS- L’activité mondiale maintiendra un rythme de croissance similaire en 2018 et 2019 (+3,8 %), après avoir nettement accéléré en 2017 (+3,7 %), a estimé une analyse du Trésor public français.

Cette activité de croissance est portée, explique l’analyse rendue publique mardi selon des données arrêtées le 5 mars dernier, à la fois par les pays avancés et émergents, précisant qu’aux Etats-Unis, elle accélérerait sous l’effet de la mise en place de mesures budgétaires expansionnistes (réforme fiscale et accord budgétaire au Congrès conduisant à accroître les dépenses).

En revanche, elle diminuerait au Japon, tout en restant soutenue par l’essor des exportations et de la demande intérieure, et au Royaume-Uni,  pénalisée par les effets négatifs liés aux incertitudes dans la perspective du Brexit.

« La reprise se poursuivrait à un rythme soutenu en zone euro. La croissance serait portée par le dynamisme de la demande intérieure dans un contexte de regain de confiance des ménages et des entreprises et par le dynamisme de la demande mondiale », ont ajouté les auteurs de l’analyse qui notent que parmi les grands pays de la zone euro, la croissance resterait « dynamique » mais afficherait un « léger recul » en Espagne, tandis qu’elle resterait « stable » en Allemagne en raison d’une politique budgétaire « légèrement expansionniste », ainsi qu’en Italie.

En ce qi concerne les principales économies émergentes, l’étude prévoit une augmentation « forte » au Brésil et dans une moindre mesure en Inde. Elle resterait « globalement stable » en Russie et diminuerait « fortement » en Turquie, alors que la Chine connaîtrait un « ralentissement graduel » à l’horizon de la prévision, « sous l’effet d’une réduction progressive du stimulus monétaire et budgétaire ».

En Turquie, précise l’étude, l’activité ralentirait « nettement » malgré une politique budgétaire qui restera « probablement expansionniste » en amont des élections présidentielles de 2019. L’inflation élevée pèserait sur le pouvoir d’achat des ménages, tandis que les incertitudes et l’intensification des tensions géopolitiques affecteraient l’investissement privé.

Sur le plan commercial, l’étude estime que la croissance mondiale resterait riche en échanges.

« Le commerce mondial a fortement accéléré en 2017 pour atteindre une croissance de +5,3 %, après deux années de croissance modérée autour de +2,0 % », a-t-on soutenu, prévoyant un taux « dynamique » en 2018 et 2019 (respectivement +5,1 % et +4,7 %), bien qu’en léger ralentissement.

Après leur rebond très marqué en 2017, les importations progresseraient moins fortement en Russie, en Chine et en Inde, alors que dans les pays avancés, le commerce « bénéficierait de la poursuite du dynamisme aux Etats-Unis, mais serait pénalisé par le ralentissement attendu de l’activité au Japon, au Royaume-Uni, a noté le document.