De la mer, ou du haut de ses terrasses, la vieille médina fait encore son effet. A l’exemple de sa poésie, toute de sensibilité et de délicatesse, Fadela Chaïm Allami nous invite dans un récit intitulé « Sur ma terrasse algéroise, d’aimer c’est un peu vivre… », Dernièrement publié aux éditions Lazhari Labter.
Cet ouvrage est une invitation sur les terrasses d’Alger, de voyage et d’évasion et aussi un hommage à la Casbah. Fadela Chaïm Allami est une passionnée de poésie. C’est même sa raison d’être. Elle utilise tout un ensemble de supports pour illustrer sa riche inspiration. Notre poétesse glorifie la nature, son harmonie et ses beautés.
Elle expose la nature humaine avec ses vertus et ses tares comme la tristesse. A ce sujet, elle dira «J’admets que ce livre est triste mais c’est comme cela que je vois les choses». Et d’ajouter : «C’est lié à un vécu personnel dans lequel s’est greffée l’histoire de l’Algérie, notre histoire».
Les caractéristiques les plus marquantes dans ce poème : les différents sites de la médina qui lui donnent tout son charme, les rues tortueuses qui nous renvoient dans un Alger mystérieux et magique d’un autre temps et l’architecture extérieure et intérieure des maisons, ces dernières étant caractérisées par une cour intérieure carrée avec une petite fontaine, autour de laquelle est organisée toute l’habitation.
Le discours à propos d’Alger évoque en même temps les carences ou déficiences passées et la nécessité de sauvegarde de la médina aux qualités indéniables. C’est l’histoire d’un quartier paisible, chacun à sa vie et vaque à ses occupations, une rengaine «éculée». Notre poétesse ne cesse de s’interroger sur l’état métaphorique de sa terrasse qu’elle qualifie de « triste ». A titre illustratif, elle écrit : «Ma terrasse est triste, elle n’entend pas le chant des oiseaux. Où sont-ils ? Leurs piaillements sont étouffés par ce trop grand silence qui pèse sur la ville».
La lecture constitue le fer de lance de cette grande dame. Elle-même a été pétrie et élevée dans l’amour de la lecture, cette passion lui a été inculquée, dès les premières années de sa vie par son entourage familial (âgée seulement de 13 ans) lui donnant l’envie, le goût et la curiosité de lire en lui racontant des contes puisés dans la tradition orale.
Pour elle et à juste raison, la lecture possède une force extraordinaire et un pouvoir immense. Elle apporte les connaissances, le savoir et les enseignements indispensables pour la conduite rationnelle et lucrative de sa propre vie, matérielle et spirituelle, tout en éduquant ses comportements pour une existence sereine et harmonieuse en société. Elle compte récidiver prochainement en publiant aux éditions Lazhari Labter un recueil de poésie intitulé «Hôpital des blessures ».
Elle tient à souligner qu’elle dédié cet ouvrage au poète Jean Sénac : « Je lui rends particulièrement hommage parce qu’il a cru en moi, c’est lui qui m’a encouragé à écrire ».