Coopération Algéro-Française: Des majors de l’aliment du bétail s’engagent

Coopération Algéro-Française: Des majors de l’aliment du bétail s’engagent

L’Algérie et la France s’engagent pour la première fois dans un partenariat concernant le domaine de la nutrition bovine.

Un protocole d’accord consacrant un partenariat public-privé, pour la production de compléments alimentaires du bétail et du cheptel avicole a été signé hier matin à à Alger entre une filiale du groupe public de fabrication d’aliments du bétail (Onab) et deux groupes français, pour la création d’une sociét

Ce joint-venture d’importance, qui sera implanté à Oued Tlélat (Oran) a pour partenaires l’Entreprise publique économique Primex Ouest SPA, filiale de l’Office national des aliments du bétail (Onab), et deux groupes français Roullier et Neovia. La partie algérienne était représentée par Salah Meddour, P-DG de l’Onab et Moncef Bourkouk, directeur de l’entreprise algérienne Timac Agro Algérie. La partie française était représentée quant à elle par le directeur exécutif du groupe Néovia, Josef Paolé et le directeur général de la filiale Timac de Roullier en Algérie, Moncef Bourkouk,Cette cérémonie, en présence du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdesslam Chelgham et du ministre-conseiller auprès de l’ambassade de France, Jean-Baptiste Faivre.

Le ministre, qui s’est fort félicité de la signature de ce protocole d’accord, a indiqué que cet acte est «le premier partenariat dans le domaine de l’alimentation du bétail et du cheptel avicole». Il a précisé que l’Algérie importe ce produit pour une valeur de 60 millions de dollars/an. De ce fait, elle mise sur ce projet pour produire les volumes en besoins nationaux tout en réduisant ses importations et exporter, et d’ajouter que «le marché algérien a besoin de cette offre» que l’Algérie exporte à l’état brut vers les pays maghrébins, africains et même ailleurs dont les marchés restent ouverts aux phosphates. Il a par ailleurs affiché sa satisfaction quant à cet «accord d’exception gagnant-gagnant dans le domaine économique», qui vient à propos pour confirmer la «confiance» qui caractérise les relations entre les deux pays.

Pour sa part, le ministre-conseiller à l’ambassade de France en Algérie, Jean-Baptiste Faivre, qualifiant cet accord d’ «enjeu majeur» avait auparavant rappelé que son pays était «le deuxième investisseur en Algérie dans le domaine hors hydrocarbures» avant d’insister sur la «confiance et la réciprocité dans lesquelles s’engagent les deux pays.» Cet accord, dira-t-il, est un signal important de coopération dans le domaine stratégique de l’agroalimentaire qui constitue un partenariat solide tout comme celui conclu dans les premiers métiers». Roullier est un vieux partenaire de l’Algérie qui achète du phosphate algérien pour approvisionner ses usines en Europe, aux Etats-Unis et en Afrique.

Présent en Algérie depuis 2005, le groupe a conclu récemment un projet de partenariat avec les groupes algériens Asmidal et Manal pour produire du phosphate alimentaire pour bétail dont l’usine est implantée à Tébessa.

De son côté, le directeur de l’entreprise algérienne Timac Agro, une filiale depuis 2005, qui a qualifié ce projet d’accord «structurant», a indiqué que son entreprise coopère avec les agriculteurs algériens en expertisant leurs cultures et en développant leurs produits. Timac est agréée par des centres de recherche et prépare de nouveaux projets avec des techniques très performantes. Dans un premier temps, a-t-il dit, il s’agit de «renforcer une stratégie d’exportation vers les marchés émergents, en particulier africains».