Coopération algéro-cubaine dans le médicament Garantie du transfert technologique

Coopération algéro-cubaine dans le médicament Garantie du transfert technologique

medicament.jpgLes Cubains sont prêts à transmettre leur savoir-faire pour la fabrication en Algérie d’un médicament contre l’ulcère du pied diabétique (Heberprot-P), a indiqué, aujourd’hui, le P-DG du laboratoire Pharmaceutique LAD Pharma, Dr Djebbar.

Ce médicament est actuellement importé de Cuba par le ministère de la Santé. «Et nous, LAB Pharma avec le laboratoire Heber Biotec de Cuba, nous sommes en train de réunir un certain nombre de garanties afin de le fabriquer localement. C’est un investissement lourd, important avec un transfert de technologie qui nécessite des formations du personnel.

Ce laboratoire engage son nom et pour cela, il a besoin de garantie pour que son transfert de technologie puisse aboutir sérieusement, particulièrement en ce qui concerne la garantie et la survie de l’investissement», a indiqué Dr Djebbar, lors du 6ème séminaire national sur «le facteur de croissance épidermique». «Ce traitement sera disponible dans un délai d’un an ou un an et demi», a-t-il ajouté. Selon lui, ce médicament est, pour l’instant, disponible mais presque en rupture de stock pour répondre à la demande.

Il a rappelé que le ministère de la Santé l’a importé de Cuba mais la quantité est insuffisante étant donné que la population des diabétiques dépasse les 3.000 000. Il a, par ailleurs, tiré la sonnette d’alarme par rapport à un grand nombre de produits importés qui ne sont ni enregistrés, ni contrôlés, et qui sont vendus sur le marché local portant ainsi atteinte à la population.

Il a ajouté que ces produits, chers et qui ne sont pas à la portée de tous, sont des produits qui détruisent toute initiative d’investissement, de la création d’emplois et même de la créativité, précisant que le médicament doit être soit un produit préventif ou curatif. S’agissant des importateurs de ces produits, il a souligné que « leur seul but est de gonfler leurs chiffres d’affaire au détriment de la santé du citoyen algérien, bafouant toutes les règles commerciales et de déontologie». «Cela veut dire qu’aujourd‘hui, la santé de nos enfants n’est plus à l’abri de ces pirates. Il n’y a pas une véritable pharmacovigilance en Algérie.

Pourquoi nous qui sommes algériens et notre usine implanté ici en Algérie, nous respectons la loi et les autres qui viennent de l’étranger ne la respecte pas. Il y a un danger réel sur la santé publique. L’Algérie est un vaste champ d’expérimentation», a-t-il regretté, ajoutant : «il faudrait que l’Etat prenne conscience du danger qu’il le guette et qui guette sa population».

Lahcène Brahmi