Lundi, vers 15h 45, une bagarre rangée a éclaté à la station de taxis de l’avenue du 20 Août 1955, dans le quartier de Aouinet El-Foul qui venait de reprendre son activité après une journée de grève, observée la veille, par les taxieurs pour protester contre leur maintien à cet endroit, où le travail était devenu impossible à cause de l’hostilité de l’environnement et pour revendiquer leur délocalisation.
La bagarre s’est produite, justement, entre des taxieurs réguliers et des taxieurs fraudeurs qui cherchaient, comme toujours à leur disputer la clientèle en déplacement vers la ville de Hamma Bouziane. La bagarre a duré une demi-heure, environ, ponctuée par les vociférations, les insultes et les mots déplacés des antagonistes prononcés à haute voix. Ce qui a dérangé les habitants du bâtiment au pied duquel se trouve la station de taxis. Fortement indisposés, les résidents de l’immeuble se sont mêlés à la rixe en bombardant les protagonistes de divers objects à partir de leurs balcons.
Et cette scène désolante a attiré une foule nombreuse qui regardait le spectacle à partir du boulevard Boudjeriou et de la rue Kitouni, surplombant l’avenue du 20 Août 1955. Ce genre d’escarmouches, paraît-il, se produit chaque jour à cet endroit, nous a assuré le président du Syndicat des chauffeurs de taxis, l’UNACT, organisation qui gère la station en question et que nous avons interrogé, hier matin. En tout cas, cela ne fait que corroborer les informations que nous avons recueillies, dernièrement, en couvrant la grève des taxieurs.
En ce sens que les riverains, qui en ont vraiment ras-le-bol de ces scènes quotidiennes, ont demandé à l’APC de déplacer la station de taxis, vers un endroit éloigné de leurs demeures. Malheureusement, aux dernières informations, les services de la municipalité ont décidé de maintenir la station en activité, au même endroit et jusqu’à nouvel ordre. Mais cette situation qui s’aggrave, de jour en jour, devient insoutenable pour les taxieurs qui s’en sont référés aux autorités de la wilaya. « Et, au vu de ce qui s’est passé lundi, une solution s’avère urgente, avant que les choses ne dégénèrent », estiment les riverains.
