Ces indépendants qui font peur

Ces indépendants qui font peur

Les indépendants font peur à Akfadou, Tinebdar, M’cisna, Akbou, Tifra, Tibane et Tazmalt, d’autant plus que certains d’entre eux ont déjà fait leurs preuves par le passé.

Sur les 18 listes de candidatures en lice pour les législatives du 4 mai figurent à Béjaïa, deux listes indépendantes, «l’initiative citoyenne» et «la liste des citoyens libres» constituées respectivement du maire sortant de Tinebdar, Braham Benadji et l’ancien président de l’APW de Béjaïa, Hamdi Ferhat. la course au Parlement amorce son dernier virage et les indépendants font de plus en plus parler d’eux.

Les candidats indépendants «s’agitent» déjà dans la proximité, histoire de mobiliser les citoyens autour de leurs programmes respectifs. Dans les quartiers populaires et les villages éloignés, les différents postulants se rendent dans les cafés populaires et les lieux publics pour se présenter aux électeurs dans un discours peaufiné au fur et à mesure de l’évolution de la campagne. Dans les communes où ils ont marqué leur présence, les indépendants sont particulièrement pris pour cible par le FFS et le RCD, plus particulièrement.

Les indépendants font peur à Akfadou, Tinebdar, M’cisna, Akbou, Tifra, Tibane et Tazmalt, d’autant plus que certains d’entre eux ont déjà fait leurs preuves par le passé. A Tinebdar, Brahim Benadji revient pour s’affirmer comme un sérieux prétendant à la députation après avoir été par deux fois aux commandes de cette municipalité. Sa liste fait beaucoup de bruit, autant sur la Toile que sur le terrain à moins de susciter des réactions «hors la loi» comme ce fut le cas pour le meeting d’aujourd’hui à Timezrih, le fief de la tête de liste du FFS, qui tente un meeting parallèle et non autorisé, comme l’indique Braham Benadji dans un communiqué avant que la Haute Instance indépendante de surveillance des élections n’intervienne pour rappeler tout le monde à l’ordre.

Dans toutes ces localités, ces indépendants font parler d’eux. Leurs sorties drainent les grandes foules. Ils se placent dans une position de sérieux outsiders, sinon carrément de favoris. Certains se veulent des candidats de l’édification d’une wilaya construite sur la justice, la solidarité, le respect des uns et des autres et la garantie de lendemains meilleurs pour les générations à venir, d’autres sont animés par le souci de parachever les programmes déjà lancés ou gelés, comme c’est le cas du CHU, la pénétrante, le dédoublement de la voie ferrée, la route nationale 26 et bien d’autres projets.

Depuis le début de la campagne officielle, leurs permanences ne désemplissent pas. Visiblement dépourvus de moyens conséquents, ces indépendants mènent la bataille sans relâche face à d’autres listes partisanes, dont l’anxiété s’illustre à travers des attaques ciblant souvent ces «outsiders». Des outsiders qui sont à la fois craints et estimés pour les actes dont ils se sont rendus capables dans leur exercice. A voir les caravanes humaines qui les accompagnent pour sillonner leurs communes et quartiers chaque jour, on comprend les attaques des partis politiques. Ce sont de sérieux prétendants.