Boumerdès Rencontre entre investisseurs algériens et tunisiens

Boumerdès Rencontre entre investisseurs algériens et tunisiens

Des médecins spécialistes franco-algériens ont assuré, avant-hier, une formation médicale au profit du personnel médical local, à la salle des fêtes Royal, à Akbou.

Des médecins spécialistes et généralistes, des infirmiers et des sages-femmes ont bénéficié de cette formation. En collaboration avec l’association de solidarité médicale et humanitaire d’Ivry-sur-Seine (Paris), l’association d’aide aux malades et nécessiteux Soummam Akbou a mis en avant un programme détaillé sur la cardiologie, l’anesthésie générale et la gynécologie, encadré par d’éminents professeurs.

«L’anesthésie, une spécialité à prendre au sérieux»

Le Dr Nebah Hocine, praticien hospitalier dans le service d’anesthésie et réanimation au centre hospitalier de Dreux (France) est revenu longuement sur la nécessité et la particularité de cette étape avant toute opération chirurgicale. «Le patient doit effectuer un bilan général au moins une semaine avant qu’il ne soit dans le bloc opératoire», dira-t-il. Selon lui, l’anesthésie est une étape un peu délaissée et surtout négligée en Algérie. Cette dernière constitue, insistera-t-il, «une étape primordiale pour la réussite de toute intervention chirurgicale». 10% à 25% des pathologies sont décelées, ajoutera l’anesthésiste, au cours des bilans précédant les chirurgies. Par ailleurs, le Dr Sfihi Ali, cardiologue praticien hospitalier, lui aussi de Dreux, a abordé les cas cliniques de cardiopathies ischémiques, la coronarographie et enfin les études électrocardiogrammes. De son côté, Mme Asouli-Bourich Nacera, responsable du groupe général de santé à Nogent sur Marne, a axé son intervention sur les escarres et les soins palliatifs.

La gynécologie au menu

L’autre thème abordé lors de cette journée à trait à la prise en charge des couples stériles. Le professeur Tadjrouni Ali, gynécologue obstétricien au centre hospitalier de Dreux, a indiqué qu’entre 15% et 20% des couples font des consultations médicales. «Il faut arrêter ce cliché qui consiste à dire que la femme est la seule responsable de l’infertilité du couple», a-t-il lancé.

«L’homme est à l’origine de la stérilité précoce dans 40% des couples». L’obstétricien s’est ensuite étalé sur le dépistage du cancer du col de l’utérus. «En Algérie, beaucoup de femmes découvrent qu’elles sont atteintes de cette maladie lors de consultations de gynécologie pelvienne, notamment au début du mariage. Alors qu’en France, la femme est confrontée à ce type d’infection dès l’âge de 13 ans», dira-t-il, tout en soulignant que ce sont deux mondes différents en termes de sexualité. Pr Tadjrouni a appuyé sa conférence par une vidéo montrant l’une des expériences sur la complication d’une grossesse extra-utérine et sa délivrance. Pour terminer, le gynécologue a énuméré les différents cas de stérilité soit chez l’homme soit chez la femme, d’où la nécessité d’effectuer tout un bilan sur le génital féminin et le spermogramme.