Boualem Merakech , président de la confédération algérienne du patronat , à l’expression : “La charte va régler beaucoup de problèmes”

Boualem Merakech , président de la confédération algérienne du patronat , à l’expression : “La charte va régler beaucoup de problèmes”

Dans cet entretien,

le président de la Confédération algérienne, du patronat, (Cap) Boualem Merakech, revient sur la tripartite de samedi prochain, le pacte public- privé. Cet expert aux Nations unies estime que cette démarche est très importante car elle permettra d’apporter des solutions à l’appareil économique et de booster la production nationale.

L’Expression: La réunion de la tripartie se tiendra ce samedi. Sur quoi portera l’ordre du jour?

Boualem Merakech: La réunion de la tripartie revêt une grande importance puisqu’elle intervient dans une conjoncture économique particulière marquée par la crise financière. Elle portera sur la signature d’un pacte public-privé PPP, ce qui va permettre de donner une émulation nouvelle à l’économie nationale, tel qu’il est déjà appliqué dans les pays développés. La Confédération algérienne du patronat (CAP) a toujours demandé à ce qu’on rentre dans une démarche partenariat public-privé. Nous nous félicitons du fait d’être arrivés à asseoir des actions qui vont permettre d’établir un futur harmonieux.

Ce pacte qui consacre le partenariat public- privé n’existait-il pas auparavant?

Non, ce n’est pas la même chose. Le pacte public-privé n’est pas une simple action entre entreprises, mais ça concerne les grands ensembles économiques. C’est un partenariat de haut niveau de développement économique entre l’Etat et le privé. Nous avons toujours réclamé d’élever le niveau de partenariat pour permettre à notre économie de se relever. Ce pacte est synonyme d’une loi définitive. Nous estimons que les dispositifs ne tardent à être mis en oeuvre et voir les résultats. Les opérateurs estiment que l’action menée et le dépassement des problèmes existants ne sauraient avoir lieu que par la production de nos propres entreprises.

Comment peut-on traduire ce pacte sur le terrain?

Nous estimons qu’il faut entrevoir selon le calendrier des uns et des autres pour créer des commissions permettant de se pencher sur les problèmes urgents qui vont permettre de conforter la ligne directrice pour une économie forte au profit de l’ensemble des citoyens. En tant que partie prenante du développement et présente dans 15 secteurs d’activité à travers l’ensemble du pays, avec les éléments existants et les conditions, que l’Algérie procède à la nouvelle démarche de concertation et d’échanges, cela ne sera que positif. Nous pensons que la démarche de compter sur soi permettra graduellement d’absorber un grands nombre de difficultés. C’est pour cela que le programme que propose la CAP est de graduer partie par partie les phases et axer sur la réussite d’une étape avant de passer à une autre. Il y a trop de problèmes, on ne peut pas les régler tous à la fois. Quand l’action est maîtrisable, elle est mieux réussie à mon avis.

Que va apporter cette charte à l’Etat et aux citoyens?

Si cette charte est appliquée avec un dispositif rigoureux, il n’y aura pas de déficit budgétaire et elle permettra d’alléger le Trésor public et de créer des emplois. Ce n’est pas tout. Cette charte nous permettra de se positionner en tant que pays en voie de développement. La concertation et les échanges sont très importants puisqu’ils permettent de rétablir la valeur du travail et la productivité des entreprises. Cela permettra donc de développer une économie diversifiée et mettre un terme à la dépendance aux hydrocarbures. Nous avons mis beaucoup de temps pour créer réellement une économie forte qui ne dépend pas des fluctuations du marché du pétrole.

Le modèle économique et social qui a fait couler beaucoup d’encre ne fait plus parler de lui..

Tout à fait. On ne sait plus ce qu’il devient. Nous avons travaillé sur ce projet pendant plus d’un an et aujourd’hui personne n’en parle. Il est nécessaire et même obligatoire qu’on ait une vision claire sur la stratégie économique. Dans le cadre des objectifs que s’est assignée l’Algérie, il faut parachever de manière définitive la transition par des réformes stables, constantes et applicables. Ce n’est qu’en appliquant les mesures qu’on arrive à un résultat. Il faut savoir que nous avons un arsenal de dispositifs qui peut apporter des effets positifs sur les actions à mener par l’ensemble des acteurs économique, mais l’application fait défaut.

Le gouvernement vient d’interdire l’importation de 9000 produits?

C’est une excellente démarche d’arriver à la fois à avoir un tableau de bord dans lequel l’Algérie est libre de porter des modifications pour sauvegarder l’économie nationale. Contrairement à ce que disent certains, notre pays est libre d’apporter des critères permettant de sauvegarder l’économie nationale pour peu que cela renforce le produit local. Il faut prendre comme référence ce qui se fait dans les pays, dans tous les pays les plus développées pour le soutien et la participation active des pouvoirs publics. Partant de cela, l’Algérie peut en très peu de temps surmonter les difficultés et provoquer même l’émulation en rapport avec nos besoins.

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