Boissons gazeuses : Les arômes et les intrants seront de nouveau importés

Boissons gazeuses : Les arômes et les intrants seront de nouveau importés

L’Association des producteurs de boissons gazeuses avait tiré la sonnette d’alarme après l’épuisement des stocks.

Les boissons gazeuses et les jus de fruits ne manqueront pas durant le mois de Ramadhan. Les intrants et les arômes nécessaires pour leur fabrication seront autorisés de nouveau à l’importation. C’est ce qu’a fait savoir hier une source sûre auprès du ministère du Commerce. La décision d’autoriser l’importation de ces intrants a été prise, précise la source en question, suite à l’alerte tirée récemment par l’association des producteurs de boissons gazeuses quant à l’épuisement de stocks des ingrédients entrant dans leur fabrication.

«Les Algériens seront privés des boissons gazeuses et des jus de fruits durant le Ramadhan», avaient alerté ces derniers. Le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, qui s’est exprimé récemment sur la question dans un entretien accordé à l’APS, avait expliqué que la décision de l’interdiction de l’importation desdits ingrédients a été prise dans le but d’encourager les producteurs de boissons et les arboriculteurs à investir dans cette filière.

«C’est l’investissement en amont qui garantit la richesse et l’emploi», a-t-il dit, déplorant le recours systématique des producteurs à l’importation. «Dans la filière boissons, les producteurs locaux utilisent l’eau comme seul intrant local national, tandis que le reste des intrants est importé de l’étranger, y compris les arômes et les purées de fruits qui sont pourtant fabriqués localement», a-t-il signifié. Il faut dire par ailleurs que l’investissement dans la production des arômes et des intrants n’est pas coûteux ou compliqué. «De très simples outils sont largement suffisants pour amorcer sa production, d’autant plus que les arbres fruitiers existent en nombre en Algérie», affirme-t-on. «Ce dernier avantage propulse l’Algérie pour devenir un pays exportateur d’arômes», s’accordent à dire de nom-breux professionnels.

En outre, il y a lieu de dire que l’accès facile à l’importation des intrants et des arômes a encouragé beaucoup de semblants d’investisseurs à se reconvertir en producteurs de boissons gazeuses et de jus de fruits. Les services de sécurité ont dû intervenir de nombreuses fois pour fermer plusieurs unités, faute notamment d’hygiène et de non- respect du registre du commerce. La prolifération de ces unités a fait réagir par ailleurs les grandes marques connues jusque-là en Algérie. Ces dernières ont dénoncé la concurrence déloyale. Pour en revenir à l’inquiétude des consommateurs quant à l’indisponibilité des boissons gazeuses, cette dernière est justifiée par le fait que les prix des autres fruits sont tout simplement hors de portée. C’est le cas particulièrement de la banane, 450 DA et de la pomme, 500 DA.

La pastèque et le melon que prisent tant les Algériens ne seront pas disponibles. Leur production ne va pas coïncider avec le mois sacré. Il est à noter que l’annulation de l’interdiction des importation est une première en Algérie.

Le gouvernement est déjà revenu sur la décision de l’interdiction d’importation de la viande rouge et de la banane. Mohamed Benmeradi a fait savoir par ailleurs que le gouvernement n’hésitera pas à permettre l’importation de certains produits. Le ministre a précisé que la levée de la suspension des importations n’est pas une décision du ministère du Commerce, mais émane de la loi régissant le commerce extérieur qui prévoit que dans le cas d’un déficit de la balance commerciale, le gouvernement peut prendre des mesures de sauvegarde, dont la suspension provisoire des importations. Il a ajouté que le décret exécutif sur les 851 produits soumis au régime des restrictions à l’importation précise aussi que les produits concernés sont temporairement suspendus à l’importation, jusqu’au rétablissement de l’équilibre de la balance des paiements.

Par