Après la flambée des prix des fruits et légumes Le prix du poulet se donne des ailes

Après la flambée des prix des fruits et légumes Le prix du poulet se donne des ailes

Pas de répit pour le porte-monnaie du citoyen algérien. Après la flambée des prix des fruits et légumes, le poulet connaît depuis un moment une hausse sans fin. En effet, selon les vendeurs, le prix de cette viande blanche «est juste à son début de hausse, elle pourra atteindre les 400 DA dans les jours à venir». Les vendeurs ne portent pas le chapeau. Ils accusent les grossistes de gonfler les prix. En effet, la viande blanche dont le prix n’a pas dépassé les seuils de 240 à 270 DA durant plusieurs mois, est affichée aujourd’hui à 320 DA le kilo. Ces vendeurs affirment que ce prix n’est qu’à son début de hausse. Selon eux, «ce prix ne risque pas de stagner ni même de baisser, il montera à 400 DA le kilo dans les jours à venir».

À ces prix-là, le consommateur algérien ne risque pas d’alourdir son couffin. La viande rouge, qui demeure depuis toujours intouchable ne change pas, elle est à 1 200 DA le kilo. Côté fruits et légumes, la hausse est toujours présente, il suffit de faire un tour dans un des marchés à Alger pour remarquer cette flambée incontrôlable. La pomme de terre, dont le prix n’a pas dépassé les seuils de 40 DA durant plusieurs mois, est affichée au tarif double allant de 80 à 85 DA, soit une hausse de 50%. La carotte dont le coût s’est élevé de 20 à 30%. Son cours, qui n’a pas franchi 50 à 55 DA durant plusieurs mois, oscille entre 70 et 90 DA le kg. La tomate reste intouchable, affichée à 150

La salade, cette laitue tant demandée et consommée par le citoyen, ne connaît pas de hausse car elle est affichée à 80 DA. Le citron est à 200 DA le kg, les haricots verts à 150 DA. Idem pour la courgette qui n’a pas échappé à la règle de la hausse subitement décidée, est cédée au prix de 120 à 135 DA alors que son prix était fixé à 70 DA et 85 DA. Les oignons sont à 60 DA le kg, les poivrons connaissent aussi une hausse considérable, cédés à 40 DA il y a un moment, ils sont aujourd‘hui affichés à 80 DA le kilo. Pour les fruits qui demeurent depuis toujours inabordables, aucune alternative ne risque de changer la règle. Le consommateur doit se priver de dessert pour un moment. En effet, la pomme locale est cédée à 230 DA le kilo, celle de l’importation est à 900 DA. Les raisins sont à 230 DA le kg, la banane qui a connu cette année une flambée historique montant à 950 DA le kilo est aujourd’hui cédée à 280 DA le kg.

Dans les marchés les acheteurs se transforment en visiteurs, ils regardent, comparent, et se demandent de quoi et comment remplir leurs paniers. Devant cette situation des plus préoccupantes, les consommateurs n’ont de cesse de se plaindre. Une mère de famille croisée au marché dit ne plus être capable de remplir son couffin, «ce n’est plus possible, c’est devenu comme un jeu pour eux (les vendeurs), aujourd’hui c’est cher demain c’est encore plus cher. Les prix changent sur un coup de tête. On en a vraiment marre de cette vie qui demeure excessivement chère».

Thinhinene Khouchi .