Alors que le PLF 2019 sera voté le 18 novembre prochain: 12 ministres convoqués à l’APN

Alors que le PLF 2019 sera voté le 18 novembre prochain: 12 ministres convoqués à l’APN

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Malgré le blocage de l’APN pendant trois semaines, la procédure de validation du chantier du gouvernement ne connaîtra pas de retard.

Un planning sur mesure. Le projet de loi de finances 2019 sera adopté dans les temps. L’Assemblée nationale va expédier le projet en programmant son vote pour le 18 novembre prochain. Malgré la crise politique qui a bloqué l’institution parlementaire pendant trois semaines entières, la procédure de validation du chantier du gouvernement ne connaîtra pas de retard.

La Commission parlementaire des finances et du budget qui s’attelle sur l’examen du projet en question, a mis les bouchées doubles pour être coûte que coûte dans les délais. Des réunions sont programmées au quotidien avec les différents responsables des départements ministériels et des institutions.

En tout et pour tout, 12 ministres seront appelés à s’exprimer devant les membres de la commission pour justifier leur budgets.

Après le ministre des Finances qui a ouvert le bal dimanche dernier, les autres ministres vont défiler devant la commission à tour de rôle à partir de la semaine prochaine.

Voulant faire vite et bien, la commission va mener un véritable marathon contre le temps en programmant trois ministres chaque jour.

Ainsi, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales est attendu dimanche matin et sera suivi par celui de la Solidarité et de la Famille ainsi que des Travaux publics.

Les auditions des ministres se poursuivront jusqu’à la fin de semaine et concerneront les secteurs de l’agriculture, du commerce de l’énergie, des postes et des télécommunication, de l’habitat, de l’emploi et de l’environnement.

La commission va travailler jusqu’à des heures tardives pour fouiner le projet de loi. Après les auditions, le projet sera soumis au débat en plénière pendant trois jours à savoir les 11,12, 13 novembre prochain avant qu’il ne soit adopté le 18 novembre. Durant ces trois derniers jours, la commission a reçu le directeur général du Trésor public, du budget ainsi que le directeur des Domaines.

Par ailleurs, le débat sur ce projet ne risque pas d’être houleux au sein de l’hémicycle. Mise à part la question du recours abusif au financement non conventionnel qui inquiète sérieusement les élus, le contenu du projet ne pose pas problème. «Ce projet ne contient aucune décision stratégique ou augmentation dans les taxes comme ce fut le cas avec les précédentes lois», affirme Salah Dakhili, du RND. «Ce projet de loi n’a pas touché aux équilibres ni au pouvoir d’achat», soutient de son côté le député Chérifi du MSP. Si la loi de finances 2019 porte un caractère apaisant ce n’est pas pour rien.

Bien au contraire, le contenu est étroitement lié avec le rendez-vous de la présidentielle. «Vu la prochaine échéance, le gouvernement a fait en sorte de préserver cette accalmie en évitant toute source de crise et de protestation», a expliqué Ahmed Sadouk, chef du groupe parlementaire du MSP. D’ailleurs, ce projet passera comme une lettre à la poste. Après l’APN, le projet sera transmis au Sénat. Son examen par la chambre haute du Parlement n’est qu’une question de formalité.