Alors que Fayez As-Sarraj exclut une intervention internationale L’État islamique acculé en Libye

Alors que Fayez As-Sarraj exclut une intervention internationale L’État islamique acculé en Libye

d-letat-islamique-accule-en-libye-532df.jpgRenforcé par le ralliement de la Force des missions spéciales dans la lutte antiterroriste et d’une brigade des Renseignements militaires, l’armée du gouvernement de Fayez As-Sarraj a repris, samedi, à l’État islamique, le contrôle de la base aérienne al-Gordabiya de Syrte.

En dépit des attaques menées séparément par les différentes autorités libyennes, les forces affiliées au gouvernement d’union nationale ont porté un autre sérieux coup à l’organisation terroriste autoproclamée État islamique (Daech), en la délogeant, samedi, de la base aérienne d’al-Gordabiya, après lui avoir repris, mercredi dernier, la centrale thermique de Syrte située à environ 23 km du centre-ville.

Daech qui a également perdu la localité d’Abou Hadi, à 15 km au sud-est de la ville, voit ses territoires rétrécir au fil des jours. “Ces développements confortent la position du chef du gouvernement d’union nationale Fayez As-Sarraj, qui a déclaré hier au quotidien français Le Journal du Dimanche que la victoire totale sur l’EI à Syrte est proche. Nous pourrons ainsi prendre le contrôle de toutes ces zones qu’il a investies. Nous espérons aussi que cette guerre contre le terrorisme puisse unir la Libye. Mais elle sera longue. Et la communauté internationale le sait”, a-t-il également dit. Dans la foulée, Fayez As-Sarraj a martelé qu’il excluait une intervention militaire internationale pour lutter contre le groupe terroriste État islamique, qui s’est implanté dans ce pays à la fin de l’année 2014.

“C’est vrai que nous avons besoin d’aide de la communauté internationale dans notre guerre contre le terrorisme, et il est vrai que nous en avons déjà reçu. Mais nous ne parlons pas d’intervention internationale”, a-t-il déclaré. “L’intervention de troupes au sol est contraire à nos principes. C’est pourquoi nous souhaitons l’éviter”, a expliqué Fayez As-Sarraj, avant d’ajouter : “Nous avons besoin, en revanche, d’images satellites, de renseignements, d’aides techniques… Pas de bombardements.” Il a estimé que pour reconstruire le pays, “notre démarche repose sur trois piliers : l’économie, la sécurité et l’accord national, qui prévoit l’unité et la réconciliation du pays. Nous savons très bien que les malentendus entre les différentes parties ont failli causer la division du pays. Mais nous travaillons aujourd’hui à l’unifier”. Quant à l’existence d’un deuxième gouvernement en Libye, le chef du gouvernement d’union nationale libyen a souligné que “dans l’Est, on trouve beaucoup de gens sages, qui sont opposés à cette division. J’espère toujours que nous allons trouver un accord. Il faut donner une chance aux différentes parties de participer à notre programme de reconstruction”. Il faut savoir que le gouvernement d’union a reçu, samedi, deux soutiens de poids à travers le ralliement de deux importants groupes armés de l’est de la Libye.

Il s’agit de la Force des missions spéciales dans la lutte antiterroriste et d’une brigade des Renseignements militaires, jusque-là loyaux au général Khalifa Haftar. Les commandants de ces forces armées ont tenu, samedi à Benghazi, une conférence de presse commune avec le ministre de la Défense désigné du GNA, al-Mahdi al-Barghathi, pour annoncer leur rapprochement. Certes, ce ralliement modifie l’équilibre des forces en Libye, mais la division est toujours là en Libye, qui a besoin de l’unité dans tous les domaines pour retrouver sa stabilité et venir à bout de Daech.