Abdelkrim Djadi: le nouveau Code de procédure pénale, un instrument de renforcement des droits humains et des libertés individuelles

Abdelkrim Djadi: le nouveau Code de procédure pénale, un instrument de renforcement des droits humains et des libertés individuelles

Les nouvelles dispositions contenues dans le nouveau Code de procédure pénale, telles celles relatives au mandat de dépôt, à la comparution immédiate ou bien à la détention provisoire, sont autant de points à avoir été commentés, mercredi, durant l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne.

Pour M. Abdelkrim Djadi, procureur général représentant du ministère de la Justice, à travers ces dispositions, l’Algérie est en train de s’orienter vers l’instauration d’une justice où seront renforcés les droits humains et les libertés individuelles à travers, notamment, l’instauration de « procès équitables.

Concernant le principe de détention provisoire, il cite l’introduction du bracelet électronique, dont il souligne qu’il va diminuer « sensiblement » le recours à la détention provisoire du fait qu’il permet de surveiller un justiciable « à distance ».

Nous sommes, dit-il, en train de d’examiner les moyens d’introduction des « bonnes pratiques pénales » permettant de rendre « une justice meilleure, tout en renforçant les libertés » ajoutant que de nouvelles prérogatives ont été, à cet effet, dévolues au juge de siège.

Du renforcement des droits de la défense, M. Djadi précise que celle-ci peut assister la personne gardée à vue et être, dorénavant, présente aux cotés du justiciable, lorsqu’il y est soumis à une comparution immédiate.

De l’application de la mesure de mise sous mandat de dépôt, confiée, jusqu’alors aux procureurs et dévolue, à l’avenir, aux juges de siège, l’intervenant indique qu’elle vise à éviter d’écrouer arbitrairement une personne poursuivie, « avant qu’elle ne soit condamnée ».

Quant on lui fait remarquer qu’il ne suffit pas d’écrire des textes de loi, mais de les appliquer concrètement, l’invité répond que le ministère de la Justice est en train de former les magistrats en ce sens, affirmant que ceux parmi ces derniers qui contreviendront au droit ne bénéficieront d’aucune sorte d’impunité.