A trois mois des éléctions locales: Que devient l’instance de Derbal?

A trois mois des éléctions locales: Que devient l’instance de Derbal?

Depuis la dernière rencontre tenue au Club des pins entre le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales et l’Instance présidée par Derbal, aucune suite n’a été donnée.

Silence radio! Elle ne fait plus parler d’elle. La Haute Instance chargée de la surveillance des élections est en congé. Après une intense activité marquée durant les élections législatives sur la scène politique et médiatique, l’Instance de Abdelwahab Derbal se met à l’ombre. Mandatée pour cinq ans, celle-ci avait pourtant du pain sur la planche. Elle devait s’attaquer directement aux chantiers des locales pour garantir de bonnes conditions et éviter les erreurs du scrutin du 4 mai dernier. Depuis la dernière rencontre tenue au Club des pins entre le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales et l’Instance de Derbal, aucune suite n’a été donnée.

Lors de cette rencontre, il a été convenu de la mise en place d’une commission mixte qui sera chargée de compléter les failles qui ont marqué le processus électoral lors du scrutin du 4 mai dernier, mais en vain. L’information est restée au stade des déclarations. L’Instance Derbal qui est censée suivre cette opération, a disparu. Cette absence a laissé place à de multiples interrogations. Les élections locales seront-elles supervisées par la Hiise(Que font ses 400 membres demandent les animateurs de la scène politique?. «On ne sait pas que fait Derbal», s’est interrogé le député du MSP, Naâmane Laouer. Contacté par nos soins, ce dernier a rappelé que celle-ci n’a pas rendu public son rapport sur les défaillances et les dépassements qui ont marqué le déroulement des élections législatives. Sachant que les élections locales approchent et les partis sont en pleine préparation des listes de candidatures, l’Instance présidée par Abdelwahab Derbal ne s’est pas encore manifestée pour clarifier les règles du jeu.

Certes, il reste encore plus de trois mois pour la tenue des élections, mais la Hüse devait intervenir bien avant pour rappeler les partis politiques sur le respect des critères de candidatures. Surtout que la confection des listes de candidatures fait l’objet d’un commerce juteux. L’achat des voix et des positions est devenu monnaie courante au sein des partis. Le scandale qui a secoué le parti majoritaire du FLN lors des dernières législatives illustre parfaitement la gravité de la chose. Devant l’absence de contrôle, les partis exploitent les listes électorales comme un fonds de commerce. «Le marchandage des places a déjà commencé», a confié un député du parti majoritaire qui connaît parfaitement les rouages de l’opération électorale. Pour éviter la reproduction d’un tel scénario lors des locales, la Haute Instance chargée de la surveillance des élections doit s’y mettre d’avance.

Elle doit intervenir pour avertir les partis contre tout éventuel dépassement dans la confection des listes électorales et écarter les lobbies de l’argent sale de la politique. Cette Instance attend apparemment la rentrée sociale pour entamer son travail. Ce qui n’est pas le cas pour les partis politiques. Ces derniers sont déjà à un stade avancé dans la préparation des dossiers de candidatures. Certains partis sont sérieusement menacés dans leur cohésion à cause du non-respect des dispositions du règlement intérieur et le recours à des intrus pour remplir les listes de candidatures. Le parti du MPA en a fait déjà les frais.

Des démissions en cascade sont annoncées pour non-respect du règlement et des critères de candidature. Sachant qu’il s’agit de la gestion des collectivités locales en ces temps de crise, l’Etat doit être exigeant quant au profil des candidats pour en finir avec les anciennes méthodes. Le favoritisme et la «chkara» doivent laisser place à la compétence. Les responsables locaux doivent être porteurs de projets créateurs de richesse pour booster le développement et non pas le contraire.