6.500 entreprises sommées de payer leurs dettes!

6.500 entreprises sommées de payer leurs dettes!

8.000 petites entreprises empêtrées dans des problèmes financiers lancent un SOS au gouvernement pour bénéficier des marchés publics et faire face à une faillite. C’est ce qu’a annoncé Kheireddine Hamel, président de la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs (FNJE).

Khiereddine Hamel a par ailleurs déploré les menaces de saisie de matériels dont font l’objet quelque 6.500 entreprises, quoique les conditions de la saisie ne soient pas réunies.

Selon le responsable de la FNJE, 850 petites entreprises qui ont bénéficié des crédits dans le cadre des différents dispositifs, entre autres Ansej, Angem et Cnac sont poursuivies en justice par des banques.

Dans une déclaration à Echorouk, Hamel a salué la décision du ministère du Travail portant installation d’une caravane qui sillonnera le territoire national en vue de recenser le nombre de sociétés confrontées à des problèmes financiers, celles faisant l’objet de poursuite judiciaire et celles se trouvant au bord de la faillite.

Notre interlocuteur a insisté sur le nombre de 1.2 million d’entreprises que compte l’Algérie, et sur lesquelles elle compte de construire l’économie nationale pour pallier la baisse drastique des recettes pétrolières.

En revanche, il a souligné que 20.000 parmi celles affilées à la FNJE se voient confrontées à la réduction des opportunités d’emploi et de surcroît à des problèmes financiers aigus.

En outre, Hamel s’est montré très critique à l’égard des banques et établissement ayant menacé arbitrairement, à ses yeux, des entreprises et auxquels il a reproché le fait de ne pas avoir accompagné les jeunes entrepreneurs tel que le préconise l’Exécutif dans son programme.

A cet effet, il a fait savoir qu’un rapport détaillé sur ces dépassements sera expédié aussi bien au ministère de tutelle ainsi qu’au Premier ministère.

L’interlocuteur a loué les déclarations du Premier ministre, Ahmed Ouyahia quant à la priorité des entreprises nationales lors des appels d’offres et l’octroi des marchés publics, indiquant que des groupements incluant entreprises publiques et privées et les petites entreprises seront créés en sorte de donner une bonne dynamique à la réalisation des différents projets. Ce qui apportera, selon lui, une valeur ajoutée à l’économie nationale.

De l’avis de Kheireddine Hamel, il est temps aux PME de s’imposer sur le marché national, d’autant plus qu’elles aient fait preuve dans divers domaines, notamment ceux liés à la construction, l’agriculture, le tourisme et la sous-traitance.

En outre, il a souligné un net recul en 2017 du nombre des jeunes désireux de bénéficier des prêts pour monter des petites entreprises, et ce en raison des entraves financières auxquelles font face d’anciens porteurs de projets.

Dans un autre registre, le président de la Fédération a annoncé la préparation d’un Salon international qui se tiendra en mars 2018 au cours duquel 3.000 petites entreprises exposeront leurs produits devant d’importants opérateurs et acteurs du marché national.

Pour lui, le Salon se veut une occasion pour ces entreprises de trouver des opportunités de travail et de nouer des nouveaux partenariats.