Une feuille de route pour le “renforcement” et “l’accompagnement” du mouvement associatif, à l’horizon 2017

Une feuille de route pour le “renforcement” et “l’accompagnement” du mouvement associatif, à l’horizon 2017

09b9cecd8a378ec4ee18557bb5b4195a_XL.jpgUne feuille de route visant notamment le « renforcement » et l’ »accompagnement » du mouvement associatif à l’horizon 2017, a été présentée dimanche à Alger, pour débat et adoption, par le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, en présence de représentants de la société civile.

Activant dans les différents aspects de la vie quotidienne du citoyen, les participants à la rencontre nationale sur « le mouvement associatif à caractère social et humanitaire », devaient débattre pour enrichissement puis adoption, de la feuille de route initiée par la tutelle et contenant une série de mesures.

Entre autres actions contenues dans le document, figure en priorité, le « renforcement » des capacités du mouvement associatif, à travers la formation continue au profit des cadres le représentant. Cet aspect étant considéré comme un processus menant vers le « renouvellement » et l’esprit d' »initiative » .

La stratégie de la tutelle à l’horizon 2017 stipule, en outre, « l’accompagnement » et le « soutien » de la société civile locale, considérée comme étant le « socle de l’activisme associatif et de la participation sociale ».

Elle préconise également l’investissement par les associations dans « l’élément humain » ainsi que l’adhésion de ces dernières dans des réseaux spécialisés « équivalents » afin d’éviter le « doublage » des prérogatives ainsi que pour la création d’un « espace d’échanges ».

Les concepteurs de la feuille de route insistent, par ailleurs, sur l’importance de « l’implication » de la jeunesse dans les actions de bénévolat, tout autant que sur la « mobilisation » citoyenne autour de projets de développement d’intérêt public.

Le rôle des médias et de la communication dans l’accomplissement du travail associatif n’est pas en reste dans le document tracé par la tutelle, qui préconise, par ailleurs, une « consolidation » de la place de la femme dans l’activisme humanitaire et l’acte de solidarité.

Le ministère de la Solidarité nationale prévoit, enfin, de « valoriser » le concept de « solidarité » comme étant un héritage culturel puisé des valeurs de la société algérienne et renforçant les assises de celle-ci.

Mme Meslem insiste sur la rationalisation des budgets destinés aux associations

La crise économique engendrée par la chute des cours du pétrole impose une rationalisation des budgets destinés au mouvement associatif, a indiqué dimanche à Alger la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, appelant à investir dans la ressource humaine.

« Nous devons adopter une feuille de route rationnelle s’agissant de l’utilisation des enveloppes financières glanées par l’Etat en faveur du mouvement associatif porteur de projets viables et profitant au citoyen, tout en préservant l’environnement de celui-ci », a souligné la ministre à l’ouverture de la rencontre nationale avec le mouvement associatif à caractère social et humanitaire.

Rappelant l’existence d’une crise financière mondiale induite par les fluctuations du marché pétrolier, Mme Meslem a qualifié l’économie dans les dépenses d' »attitude honnête » à l’égard de la nation et pouvant donner lieu à des expériences « réussies à moindre coût », lesquelles doivent être « généralisées ».

Elle a estimé, à ce propos, que la préservation des deniers publics devrait être un élément essentiel de la « future feuille de route » du secteur, assurant que l’Algérie a la capacité de faire face à la conjoncture économique actuelle.

Cette feuille de route intègre le critère de l’égalité des chances qui doit être appliqué à l’échelle nationale pour ne plus être un concept « creux », a précisé la ministre, notant que l’investissement sur le citoyen constitue la « véritable ressource ».

Mme Meslem a, en outre, salué le rôle des associations qui ont contribué, a-t-elle dit, à « l’édification de l’Etat et à la préservation de la République », les qualifiant de « partenaires sociaux d’excellence et privilégiés » des pouvoirs publics.

« Les associations sont en contact direct avec la société civile et constituent le trait d’union avec les autorités », a observé Mme Meslem, relevant la « pertinence » des propositions et des initiatives émanant de ces associations, s’agissant de la mise en oeuvre des programmes de développement locaux et nationaux.

La ministre a passé en revue l’évolution du cadre juridique régissant le mouvement associatif depuis 1990, se félicitant de la « maturité » contenue dans le texte réglementaire de 2012 ayant contribué à « renforcer la place de la famille et consacré le statut central de la femme ».

Mme Meslem a, par ailleurs, insisté sur la nécessité d’une approche « participative », à même de permettre l’élaboration de projets d’utilité publique, réaffirmant la « conviction » du gouvernement quant à l’apport des associations à caractère social et humanitaire dans la réussite des programmes de développement.

En plus de participer au développement du pays, le mouvement associatif est convié à oeuvrer à la préservation de la cohésion sociale et à la stabilité nationale, a conclu la ministre, considérant que « le destin de la nation est intimement lié à celui de ses citoyens ».