Mutations coronavirus en Algérie : les précisions du DG de Pasteur

Mutations coronavirus en Algérie : les précisions du DG de Pasteur

Le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie revient sur les mutations qu’a connues le coronavirus en Algérie depuis son apparition, et les nouveaux variants apparus dans plusieurs pays.

Dans un entretien accordé au quotidien arabophone Echorouk, le DG de l’IPA a expliqué qu’il y a un protocole autre que celui des informations génétiques concernant la détection du nouveau variant.

Selon lui, actuellement, les analyses PCR effectuées à l’Institut Pasteur, visent à diagnostiquer directement des mutations génétiques, y compris celles ciblant les variants de l’Afrique du Sud, britannique, brésilien ou encore australien.

Dans le même contexte, Dr Derrar indique l’Institut a reçu, il y a quelques jours, une alerte provenant de l’hôpital de Béni Messous portant sur l’apparition d’un cas du variant Britannique. « Et nous avons confirmé qu’il s’agit d’une fausse alerte », a-t-il rassuré.

Le responsable explique encore que l’Algérie a connu deux principales mutations du virus depuis son apparition. Cependant, ces deux mutations n’ont pas eu d’incidence sur la dynamique et la férocité du virus, précisant que cela a été confirmé et prouvé des études menées au sein même de l’Institut Pasteur d’Algérie.

Allégement des mesures restrictives après la vaccination : les précisions de Derrar

Concernant la possibilité d’allègement des mesures restrictives après la vaccination, le Dr Fawzi Derrar souligne que « pour avoir une immunité collective, il faut vacciner pas moins de 60 à 70% des Algériens. Chose qui demande énormément de temps, pouvant aller jusqu’à un an ».

D’un point de vue scientifique, explique encore l’intervenant, « le meilleur scénario c’est de vacciner tout le monde au même temps, ce qui est irréalisable à travers le monde, d’autant qu’il est impossible de produire les quantités du vaccin à la fois ».

Il serait donc plus judicieux d’opter pour « une vaccination progressive, qui reste donc le meilleur choix scientifique ». Cela va « nous donner plus d’informations sur la vaccination, les éventuels effets secondaires durant la campagne… ».

La vaccination progressive permettra également, selon toujours le DG de l’IPA, d’effectuer des ajustements et des développements sur les vaccins en cas d’apparition d’autres variant du virus ».

« D’où l’ordre de priorité de vacciner en premier les personnes les plus exposées à la contamination, en leur évitant les complications qui pourront intervenir », a-t-il ajouté.