Un récital en hommage à Amar Ezzahi à Alger

Un récital en hommage à Amar Ezzahi à Alger

f560799c1a8ad7e695383068daeb4a1f_L.jpgLes chanteurs de chaâbi Aziouz Raïs, Mohamed Chetouane et Nasreddine Galiz ont donné jeudi soir à Alger un récital en hommage à un des maîtres de la musique populaire, Amar Ezzahi.

Organisé à la salle El-Mouggar par l’Office national de la culture et de l’information (Onci), ce concert, premier d’une série d’hommages à des figures de la musique algérienne, a été l’occasion pour le public de redécouvrir les chansonnettes qui ont fait le succès du maître- âgé de 71 ans aujourd’hui- au début de sa carrière dans les années 1960.

Devant une soixantaine de spectateurs, entre familles et amateurs de chaâbi, les interprètes ont revisité des titres comme « Sali Trach Kelbi », « Ach âadebni », « El Ghorfa El âlia » ou encore « Dik Echamâa », des textes écrits en majorité par le grand auteur-compositeur Mahboub Bati (1919-2000).

Accompagnés par un orchestre dirigé par Rabah Slim, Aziouz Raïs et Mohamed Chetouane ont également interprété des Ksid (poèmes) du melhoun maghrébin, un répertoire auquel Amar Ezzahi a consacré la plus grande partie de sa carrière.

L’hommage à l’artiste était également perceptible dans l’interprétation des deux chanteurs de génération différente, à travers le mélange de sobriété sur scène et d’émotion dans la voix chez Chetouane, et par la virtuosité du jeu au mandole chez Raïs.

Ce dernier, plus jeune qu’Ezzahi d’une dizaine d’année, a d’ailleurs précédé son tour de chant par un hommage appuyé au « grand frère » et à l' »ami », en citant un célèbre vers du melhoun sur l’importance dans l’art populaire d’être reconnaissant aux « maîtres » du genre.

Nasreddine Galiz a pour sa part privilégié le divertissement en cette soirée de ramadan en interprétant ses propres chansons.

Organisés tous les soirs jusqu’au 29 juin, les concerts de l’Onci rendront hommage à dix-huit illustres artistes algériens dont El Hadj M’hamed El Anka, Sadek Béjaoui, Cheikha Titma, Chérifa ou encore Sid-Ahmed Serri.