Séminaire sur le flux migratoire mixte, L’Algérie plaide pour les droits des migrants

Séminaire sur le flux migratoire mixte, L’Algérie plaide pour les droits des migrants

P131212-09.jpg«Les exactions et les persécutions sont le lot des Africains»

Les participants à la Conférence internationale sur les flux migratoires ont appelé à la création d’un observatoire régional de veille pour la gestion et le suivi des mouvements migratoires.

Le 10e atelier thématique portant sur le thème de la mise en oeuvre de l’approche régionale du traitement de la question des flux migratoires mixtes organisé hier et avant-hier à Alger dans le cadre de la conférence internationale, a réuni les partenaires du projet «Algérie, renforcer la protection des migrants et des capacités de gestion des flux migratoires mixtes», les acteurs institutionnels et non institutionnels nationaux qui y ont contribué, le vice-président de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, le directeur exécutif du réseau africain des Indhs, les représentants de quelques Indhs des pays d’Afrique du Nord et du Sahel et le Directeur du Programme du dialogue euro-arabe des Indhs.

Cette rencontre a été sanctionnée par une déclaration commune des participants à laquelle les acteurs suscités, qui se déclarent convaincus de «la sensibilité, la complexité et l’actualité de la thématique de la migration, la diligence dans le traitement des causes et des effets des flux migratoires mixtes et du traitement du phénomène de la migration au moyen d’une approche réunissant les pays d’Afrique du Nord et du Sahel, ainsi que les pays européens de la rive méditerranéenne» a indiqué le secrétaire général de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme, Cncppdh, M.Mourdjana Abdelwahab. Il a précisé en outre que le plaidoyer auprès des autorités nationales respectives sur la justesse de l’option régionale d’un traitement humanitaire des flux migratoires mixtes. «Il convient d’insister dans ce cadre sur la notion de promotion et de protection des droits de l’homme dans l’approche réservée à la question de la migration», ajoute-t-il en soulignant que cette démarche doit être faite dans le strict respect des conventions et du cadre international afférent à la migration, de rencontres périodiques réunissant l’ensemble des acteurs présents à cet atelier à l’effet d’évaluer et d’examiner la mise en oeuvre des recommandations formulées à l’occasion de la présente manifestation.

Aussi, il a indiqué la définition des conditions de mise en oeuvre de l’approche régionale dont les travaux initiés par chacun desdits acteurs seront examinés lors des prochaines rencontres.

Il a mis l’accent sur la nécessité de mettre en place un mécanisme régional de veille et de suivi du phénomène de la migration dans la région, de sensibilisation des instances régionales et internationales en charge des droits de l’homme et de la migration quant à la prise en charge de ce phénomène de la désignation de deux points focaux au niveau régional. Par ailleurs, les participants ont souligné auparavant que les inégalités sociales dans le continent africain font plus de victimes que les conflits et les guerres. «Les exactions, les persécutions, la faim, la délinquance, la drogue, les crises sont le lot des Africains.

Ces facteurs provoquent des flux migratoires et des populations de réfugiés, sans oublier la situation de détresse des nombreux immigrés», a-t-il indiqué, appelant à défendre les droits de l’homme en Afrique et ailleurs.