Règlement des conflits : L’Afrique aux africains !

Règlement des conflits : L’Afrique aux africains !

lamam_oran1-500x282.jpg«L’Afrique appartient aux africains» Cette formule célèbre qui a traversé des temps immémoriaux du roi numide Massinissa trouve parfaitement son sens dans la plaidoirie ce matin du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, en faveur d’une plus grande implication de l’Afrique dans la gestion de l’agenda de paix et de sécurité au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.

«Nous œuvrerons pour la mobilisation de toutes nos capacités continentales au sein du Conseil de sécurité en vue de permettre une plus grande implication de l’Afrique dans la gestion de l’agenda de paix et de sécurité continental et international», a souligné le chef de la diplomatie algérienne, à l’ouverture du 3ème séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique.

C’est parce que le continent africain à trop souffert de colonisation et maintenant des ingérences étrangères voire de tentative de (re)colonisation sous différentes formes, l’Union africaine a décidé de mettre le holà. Ce 3ème séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique qui s’est ouvert aujourd’hui à Oran, traduit ce désir largement partagé de voir l’Afrique en tant qu’entité politique via l’U.A, de prendre son destin en main pour éviter que les autres le fassent à sa place.

Pour ce faire, la diplomatie algérienne qui est l’inspiratrice de cette idée généreuse, a plaidé en faveur d’une coordination de toutes les instances, entre les membres du Groupe africain du Conseil de sécurité, le groupe A3, au service des intérêts stratégiques de l’Afrique.

L’Algérie aux avants postes

«Tout comme en 1974, le Groupe des 77 a vu le jour en Algérie, le Groupe des A3, créé lors de la précédente édition du Séminaire d’Oran, constitue une nouvelle initiative qui vise à mobiliser les représentants de l’Afrique au sein du Conseil du sécurité onusien» a expliqué M. Lamamra. Celui-ci en veut d’autant plus que la problématique du renforcement de l’influence et du rôle de l’Afrique au sein du Conseil de sécurité «retient pleinement l’attention des chefs d’Etat et de Gouvernement africains».

Il appuie son plaidoyer en rappelant que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a eu l’occasion, au cours de l’année 2015, de s’entretenir avec une «vingtaine de chefs d’Etat et de Gouvernements africains» de différents aspects de cette problématique, sous l’éclairage du principe de solutions africaines aux problèmes de l’Afrique.

Lobbying au Conseil de sécurité

Lamamra n’a pas manqué dans ce registre de féliciter le Sénégal et l’Egypte pour leur élection au Conseil de Sécurité, décision effective à partir du 1er janvier 2016 pour un mandat de deux années. Il a également rendu «un vif hommage» au Tchad et au Rwanda, membres africains sortants du Conseil, «qui ont prouvé qu’avec davantage de concertation et de mobilisation, le A3 constituera un acteur important au sein du Conseil de Sécurité et un partenaire de valeur aux cinq membres permanents du Conseil de Sécurité».

Rappelons que ce 3ème séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique a vu la présence notamment du Haut représentant de l’UA pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya. Il y a eu aussi des ministres des Affaires étrangères africains, à savoir ceux de l’Angola, du Nigéria, du Rwanda et du Burundi ainsi que d’experts et de représentants d’Organisations africaines et onusiennes.