Algérie-France: les conventions de coopération judiciaire et d’extradition seront actualisées

Algérie-France: les conventions de coopération judiciaire et d’extradition seront actualisées

18467c487a840d14f2585d1e15398b67_XL.jpgLes deux conventions portant sur la coopération judiciaire et l’extradition entre la France et l’Algérie seront actualisées, a indiqué dimanche à Alger le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Tayeb Louh.

« La coopération dans les domaines judiciaire et institutionnel est appelée à se développer davantage entre la France et l’Algérie car il y a une volonté politique forte dans ce domaine. Cette coopération aboutira l’actualisation d’anciennes conventions judiciaires liant les deux pays », a indiqué M. Louh à la presse au terme de ses entretiens avec son homologue française, Christiane Taubira, en visite de travail en Algérie.

Il a précisé qu’un groupe d’experts des deux pays travaille dans ce sens pour parvenir à l’actualisation de ces deux conventions et faire ainsi face aux « défis » auxquels sont confrontés les deux pays.

En outre, M. Louh a indiqué avoir évoqué avec son homologue française d’autres sujets relatifs à la coopération judiciaire qui connaissent des « avancées » dans la mesure où, a-t-il dit, des résultats « satisfaisants » ont été enregistrés notamment dans le domaine de la formation et l’échange d’expériences ente les deux ministères

Cette coopération va dans le sens de faire de la justice « une autorité forte et garante des libertés et des droits », a ajouté le ministre.

Par ailleurs, M. Louh a relevé que les deux pays, à l’instar de la communauté internationale, font face à des défis, à leur tête la lutte antiterroriste et l’extrémisme, soulignant à ce propos « l’importance de la coopération judiciaire ».

Il a également rappelé que la visite de Mme Taubira entre dans le cadre du renforcement des relations « fortes » qui unissent les deux pays.

De son côté, Mme Taubira a mis l’accent sur la coopération judiciaire que « l’Algérie et la France développent, entretiennent et intensifient ».

« Nous regardons vers l’avenir et nous sommes soucieux d’actualiser les conventions qui lient nos deux pays, lesquelles méritent aujourd’hui d’être retravaillées », a-t-elle dit, ajoutant à ce propos que « l’Algérie et la France n’ont pas de points de désaccord ».

« Deux points semblaient faire obstacle et étaient liés à des malentendus entre nos administrations » en ce qui concerne les conventions qui vont être actualisées, a expliqué Mme Taubira.

« Il n’y aura pas de difficultés pour actualiser ces conventions qui concernent la coopération judiciaire et l’extradition entre nos deux pays car notre perception est convergente », a encore assuré Mme Taubira.

En ce qui concerne la « justice civile », elle a relevé que les deux pays sont « très sensibles à une bonne coopération dans ce domaine, notamment la justice familiale », car il s’agit, a-t-elle dit, de « questions douloureuses et difficiles ».

« Nous accordons une très grande attention à la résolution de ces sujets », a affirmé le ministre.

« Pour le reste, nous avons une coopération juridique et technique de très grande qualité et une coopération institutionnelle avec des jumelages entre nos institutions », a ajouté Mme Taubira, soulignant en outre qu’ »il y a des efforts en matière de formation ».