La tension monte depuis quelques jours à la zone industrielle de Rouïba. Les syndicalistes, représentant notamment les travailleurs du complexe des véhicules industriels de la SNVI, dénoncent de la manière la plus forte les atteintes à l’exercice syndical et les agressions répétées à l’endroit des travailleurs.
Face au silence sourd des autorités, dont le ministère du Travail, à leur nombreuses requêtes et doléances, les syndicalistes décident de passer à l’action. Ainsi, ils marcheront le 26 décembre vers le ministère du Travail et celui de l’Industrie, à Alger.
Cette action sera accompagnée d’un rassemblement au niveau de la Centrale syndicale afin d’attirer davantage l’attention de la direction générale de l’UGTA et des autres institutions de l’Etat sur la situation en dégradation continue dans la zone industrielle.
La décision de marcher vers le ministère de l’Industrie est motivée par le silence du premier responsable de ce département ministériel sur les abus commis dans la zone industrielle et pour » corriger » les informations erronées qui lui sont fournies par les responsables des SGP et certains directeurs généraux d’entreprise.
Parmi les abus dénoncés par les syndicalistes, les licenciements arbitraires, la violation du code du travail et des lois régissant les relations professionnelles, le harcèlement moral des employés et des syndicalistes.
Ils contestent également le recours de certaines entreprises à des retraités, tandis que des milliers de jeunes diplômés peinent à trouver un emploi. Pourtant, la loi 83-12 fixe l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans. A cela s’ajoutent les instructions du Premier ministre Ahmed Ouyahia en vue de favoriser le recrutement de jeunes cadres et diplômés.