Zaalane met en avant l’importance de la maintenance pour préserver les ouvrages réalisés par l’Etat

Zaalane met en avant l’importance de la maintenance pour préserver les ouvrages réalisés par l’Etat

ALGER – Le ministre des Travaux publics et des transports, Abdelghani Zaalane, a mis en avant, jeudi à Alger, l’importance à la maintenance dans le secteur au vu des coûts « exorbitants » des ouvrages réalisés par l’Etat.

Répondant à la question d’un membre du Conseil de la nation lors d’une plénière consacrée aux questions orales, le ministre a indiqué que les différents ouvrages réalisés constituent désormais « un patrimoine » à préserver et partant « nous devons focaliser notre attention et intérêt sur la maintenance au même titre que la réalisation afin de préserver ces ouvrages ».

Il a fait état dans ce sens d’un travail avec le ministère des Finances centré sur l’augmentation de l’enveloppe budgétaire destinée à la maintenance pour s’assurer du respect des normes en la matière.

« Nous avons demandé à ce que les enveloppes budgétaires destinées à la maintenance soient plus importantes que les années précédentes, suite à leur diminution en raison des contraintes financières que traversent le pays », a-t-il fait remarquer.

Le pays compte actuellement 3000 km de routes nationales sur un réseau routier total de 126.900 km et le secteur est appelé à assurer chaque année la maintenance de 10% de ces routes nationales.

Revenant aux préoccupations locales des députés, le ministre a indiqué au sujet de la maintenance des routes au niveau de la wilaya de Boumerdès que la question comptait parmi les priorités du secteur, précisant que des instructions ont été données à cet effet à l’ensemble des directions des travaux publics concernées.

La wilaya compte 288 km de routes nationales, 384 km de routes wilayales, 1340 km de routes communales et 60 km d’autoroutes.

Durant les cinq dernières années, 57 km de routes nationales et 39 km de routes wilayales ont été bitumées outre le traitement de 10 points concernés par le phénomène de l’érosion.

Concernant la problématique liée à l’inscription du projet de réalisation de la route nationale N 24 reliant Oued Isser à la commune de Lakata dans la wilaya de Tizi Ouzou sur une distance de 40 km, l’étude concernant ce projet a été réceptionnée en 2017 et il a été convenu avec le ministère des Finances, par le biais de la Direction générale du budget, d’inscrire le projet sur des étapes eu égard à l’importance de l’enveloppe financière de 4 milliards de dinars qui lui est nécessaire, a fait savoir le ministre.

Le secteur a saisi l’occasion de la tenue, la semaine dernière, des travaux d’arbitrage avec le ministère des Finances pour proposer l’inscription du premier tronçon de l’opération portant sur la réalisation de l’ouvrage d’art (pont) sur Oued Isser dans le cadre de la loi de Finances 2019 avec une autorisation de programme (AP) d’un milliard de dinars, a précisé le premier responsable du secteur.

S’agissant de la route N 68 reliant Bordj Menaiel à Cap Djinet, M. Zaalane a rassuré que les travaux débuteront mardi prochain après la levée des objections soulevées dans le cadre de l’opération d’expropriation après l’indemnisation des propriétaires outre la présence d’une entreprise d’Algérie Télécom pour l’obligation de dévier la ligne optique de son itinéraire.

M. Zaalane effectuera une visite de travail et d’inspection dans la région dans les prochains jours pour procéder au lancement des travaux et à la supervision des projets. Le retard du lancement de cette route est du à la réalisation d’un dédoublement de la voie pour désengorger cette wilaya qui accueille annuellement 12 millions de touristes.

Concernant la préoccupation liée au non parachèvement de la rocade reliant le RN 18 à la RN 1 dans la wilaya de Médéa et les mesures prises pour son parachèvement, il a été décidé de réaliser une voie à double sens vu la densité du trafic routier dans la région, ce qui exige la révision de l’étude, a indiqué le ministre, rappelant que les travaux ont été lancés le mois dernier.

En outre, des glissements de terrain sont survenus lors de l’opération de réalisation du projet, ce qui a nécessité un arrêt des travaux sur une distance de 2 km.

L’organisme de contrôle technique des constructions (CTC) des travaux publics a été chargé d’effectuer une étude « géotechnique complémentaire » pour trouver les solutions idoines.

Pour le kilomètre restant, il a été relevé un croisement entre ce dernier et l’autoroute, une situation à laquelle l’organisme tente de trouver des solutions.

Le retard du lancement des travaux est du, en partie, aux conditions climatiques défavorables dans la région.