Vol Charter BÉJAÏA-PARIS-VATRY: Les passagers d’Atlas Atlantique Airlines bloqués à l’aéroport

Vol Charter BÉJAÏA-PARIS-VATRY: Les passagers d’Atlas Atlantique Airlines bloqués à l’aéroport

Les passagers étaient ballottés trois jours durant entre l’aéroport et l’hôtel.

Plus d’une centaine de passagers ont été bloqués à l’aéroport Soummam-Abane-Ramdane de Béjaïa. Ces passagers ainsi que leurs familles, dont des enfants en bas âge et des étudiants, étaient censés embarquer mercredi dernier sur le vol charter de 11h25 de la compagnie française Atlas Atlantique Airlines (AAA) depuis Béjaïa vers Paris sur Vatry. L’avion n’est finalement parti que vendredi à 17h. Les passagers étaient ballottés entre l’aéroport et l’hôtel depuis mercredi matin ; deux nuitées à l’hôtel et des journées entières à l’aéroport.

On leur a promis un vol pour jeudi dernier. Mais ils ont dû regagner l’hôtel ou leurs maisons. Certains, des étudiants notamment, ont dû acheter des billets pour ne pas rater leur inscription. Retour sur le calvaire de ces passagers et de leurs familles. Après l’enregistrement, ils avaient été orientés vers la salle d’embarquement, mercredi passé. Et c’est dans la zone internationale qu’ils apprendront que le vol aura du retard. Mais en voyant que tous les vols des autres compagnies partaient à l’heure, la colère est montée d’autant que “le représentant de la compagnie sur place n’était pas en mesure de dire à quelle heure on allait s’envoler” et il n’était pas en mesure de “nous remettre un document attestant de l’annulation du vol pour pouvoir le présenter aux employeurs, aux hôteliers – pour ceux, qui ont loué des chambres et vu leurs comptes bancaires débités”.  Conséquences : excédés par la longue attente et l’absence de réponse officielle à même de les rassurer quant à leur retour, “ils ont essayé de bloquer l’accès à la piste d’atterrissage”. À 16h, relatera un autre passager, qui avait un rendez-vous médical et loué une chambre d’hôtel pas loin de la structure sanitaire, “ils ont décidé enfin de nous prendre en charge. Le temps de négocier avec l’hôtelier. Beaucoup ont été acheminés vers l’hôtel mais d’autres ont préféré rentrer chez eux. Ils nous ont promis dans la foulée de nous avoir un vol pour jeudi à midi. La matinée, entre 9h30 et 10h, on est venu à l’aéroport avec nos propres moyens”. “Aucun bus n’a été mis à notre disposition”, confirmera un autre passager. Comme il n’y a pas eu de réponse, “on a décidé d’interdire les départs. C’est le seul moyen qu’on avait pour être entendu”, a indiqué un père de famille, qui ne sait plus à quel saint se vouer. Il a ajouté : “Ils ont fait appel à l’unité d’intervention. Et les policiers ont commencé à les dissuader de recourir au blocage des accès vers la piste d’atterrissage.” “On nous a promis un vol à partir de 13h30”, dira un étudiant dont l’inscription était prévue pour vendredi. Entre-temps, on a essayé de trouver une solution : “Les services de sécurité, les Douanes et l’administration de l’aéroport ainsi qu’Air Algérie ont voulu se concerter avec nous. Ils nous ont demandé de déléguer trois personnes. On nous a promis un vol pour 18h.” La presse algérienne au mois d’août dernier a fait part des soucis qu’a rencontrés la compagnie en raison de ses relations conflictuelles avec l’administration de l’aéroport de Paris Vatry. Lequel aéroport a décidé de rompre avec la compagnie en raison “de différends persistants entre la compagnie Atlas Atlantique Airlines et l’aéroport Paris-Vatry”. Et les journalistes se sont interrogés, à juste titre, sur le devenir des passagers qui ont déjà effectué les vols aller vers l’Algérie avec cette compagnie. L’un d’eux avait prédit une grosse pagaille en perspective ! C’est le cas de le dire aujourd’hui. Pour rappel, Atlas Atlantique Airlines est le nom commercial de la compagnie aérienne française Atlantique Air Assistance SA. Elle dessert 6 villes algériennes (Alger, Oran, Tlemcen, Béjaïa, Sétif et Constantine) depuis l’aéroport de Paris-Vatry (France).

M. Ouyougoute