VIH/SIDA: le dépistage, le moyen le plus efficace pour freiner la propagation de l’épidémie

VIH/SIDA: le dépistage, le moyen le plus efficace pour freiner la propagation de l’épidémie

ALGER – Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui a affirmé, dimanche à Alger, que le dépistage du SIDA était « le moyen le plus efficace » pour freiner la propagation de cette épidémie.

« L’Algérie a réalisé, grâce au programme national, des progrès indéniables et demeure un pays à épidémie peu active, avec une prévalence de l’ordre de 0.1% », a indiqué le ministre dans une allocution lue en son nom par le Directeur de la prévention et de la promotion de la santé, Djamel Fourar à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA, coïncidant avec le 1 décembre de chaque année.

M. Hasbellaoui a mis l’accent, à cet égard, sur l’impérative poursuite des mesures préventives pour réduire la propagation de ce virus, notamment en ce qui concerne les comportements sexuels à risque et la consommation de drogues injectables.

Pour sa part, le directeur de la prévention au ministère de la Santé a réitéré l’attachement de l’Algérie au respect des recommandations internationales relatives aux objectifs du développement durable (ODD) en matière de prévention contre le SIDA, et ce, a-t-il poursuivi, pour atteindre un taux de 90% des personnes vivant avec le VIH conscients de leur sérologie, 90% d’entre elles recevant un traitement antirétroviral, et 90% de ces patients bénéficiant d’une charge virale indétectable d’ici 2030.

« Grâce aux moyens mobilisés par l’Etat, l’Algérie a atteint le deuxième objectif (le traitement pour tous les patients), et réalisera, sous peu, le premier objectif, pour atteindre, à l’horizon 2030, le troisième objectif », a-t-il soutenu.

La réalisation de ces objectifs, poursuit M. Fourar, exige un renforcement des campagnes de sensibilisation, un accompagnement des personnes vivant avec le VIH sur le plan psycho-social pour lutter contre toute forme de marginalisation et de discrimination, et la sensibilisation des jeunes quant aux risques de cette maladie.

Le Coordinateur résident du système des Nations Unies en Algérie, Eric Overvest a salué, quant à lui, les efforts consentis par l’Algérie en vue de freiner le propagation de cette maladie épidémiologique, invitant les autorités à baisser davantage la prévalence actuelle afin d’atteindre les objectifs stratégiques de l’ONU dans le lutte contre le VIH (2016-2020), et ce, a-t-il dit, pour enregistrer moins de 500 nouvelles infections à l’horizon 2020.

A cette occasion, le représentant onusien a exprimé « la disposition des agences onusiennes impliquées conjointement à appuyer la riposte nationale sur le plan technique notamment dans les opérations de mise en œuvre et de suivi du programme financé par le Fonds mondial ».

Par ailleurs, le Directeur pays Onusida Algérie, Adel Zeddam a transmis les encouragements adressés par le Directeur exécutif de l’Onusida, Michel Sidebe au gouvernement algérien concernant les efforts déployés en matière de traitement, de renforcement des moyens de prévention et de dépistage.

Les représentants des associations activant sur le terrain ont rappelé, en outre, leur rôle lors des campagnes organisées à travers la mise en place d’un plan préventif incluant quatre points focaux (nord, sud, est, ouest). Un plan qui s’inscrit dans le cadre d’une convention signée avec le ministère de la Santé, appuyée par le Fonds mondial de lutte contre le SIDA.