Universite de Tizi Ouzou, La grève maintenue

Universite de Tizi Ouzou, La grève maintenue

Tizi-ouzou3.jpgLa livraison de pas moins de 220 logements au profit des enseignants mettra-t-elle fin à la grève?

Le maintien de la grève pour hier a été décidé, rappelons-le, suite à une assemblée générale ayant eu lieu avant-hier, dimanche au niveau du campus universitaire de Hasnaoua.

Contrairement à ce qui était attendu et espéré par une grande partie des étudiants, la grève au sein de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou n’a pas été suspendue hier, Lundi. Pourtant, tout indiquait qu’il allait être procédé à la fin de ce débrayage qui n’a que trop duré, faut-il le rappeler. Ainsi, les différents campus dépendant de l’université Mouloud-Mammeri, à savoir Hasnoua, Bastos, Tamda, Boukhalfa, Hamla et Oued Aissi étaient paralysés également hier et le seront également aujourd’hui et demain mercredi. C’est du moins ce que laissent entendre les responsables du bureau de wilaya du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes).

Ni les cours ni les travaux dirigés n’ont été assurés par les enseignants, apprend-on. Les responsables du Cnes n’ont pas eu le temps de souffler qu’ils réitèrent déjà leur exigence que soit satisfaite l’ensemble de leurs revendications socio-professionnelles avant qu’il ne soit décidé de mettre un terme définitif à ladite grève.

Notons que demain, mercredi 6 mai, une autre assemblée générale des adhérents et sympathisants du syndicat Cnes de la wilaya de Tizi Ouzou est programmée au niveau du campus de Hasnaoua afin de débattre de nouveau et pour la énième fois des suites à donner à ce mouvement de protestation qui dure depuis trois mois et qui compromet sérieusement le sort de l’année universitaire qui risque à bien des égards de se transformer en une année blanche. La grève en question a démarré le 11 février, pour rappel et elle dure toujours au grand dam des étudiants pris en otage de fait. Au départ, personne parmi les observateurs n’avait pensé que le débrayage en question allait prendre une telle tournure et s’inscrire ainsi dans la durée. Le maintien de la grève pour hier a été décidé, rappelons-le, suite à une assemblée générale ayant eu lieu avant-hier, dimanche au niveau du campus universitaire de Hasnaoua. La situation devient de ce fait inextricable et ce, en dépit de plusieurs tentatives de mettre un terme au conflit qui n’a cessé de se corser depuis le départ. La venue il y a un mois d’une commission diligentée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à Tizi Ouzou, qui s’est réunie avec les représentants du Cnes, avait laissé entrevoir une possibilité d’un dénouement de la crise. La visite récente du ministre de l’Enseignement supérieur a constitué également une grande lueur d’espoir pour que la grève soit levée. Mais en vain. La dernière démarche dans le sens de mettre un terme au conflit en question a été la rencontre ayant réuni une délégation des membres du Cnes de Tizi Ouzou avec le président de l’Assemblée populaire de wilaya et le recteur. La rencontre dont il s’agit s’est déroulée le week-end écoulé (vendredi).

La pomme de discorde lors des négociations menées à un rythme marathonéen est le problème du logement qui constitue la revendication principale des syndicalistes et enseignants universitaires. Des informations fiables font état de la livraison de pas moins de 220 logements au profit des enseignants par le ministère de l’Habitat avant la fin de l’année en cours.

Le même quota suivra, apprend-on. C’est un nombre global donc de 440 logements dont bénéficieront les enseignants de l’université de Tizi Ouzou. Un chiffre qui est loin de satisfaire la demande exprimée par les enseignants de l’université Mouloud-Mammeri.