Une fin sans gloire pour le système Bouteflika !

Une fin sans gloire pour le système Bouteflika !

C’est à cela donc que l’histoire a condamné le régime algérien : une fin dans le déshonneur. L’image d’un Ramtane Lamamra rappelé aux affaires depuis si peu, pour tenter de chercher des soutiens à l’étranger contre la volonté du peuple, offre, en effet, un spectacle affligeant. C’est l’image d’un système totalement désemparé et qui, dans ses derniers actes désespérés, sous-traite sa survie à… la main de l’étranger, ouvrant ainsi grande la porte à l’ingérence étrangère dans les affaires du pays. 

Il s’agit pourtant de ce même pouvoir qui a depuis toujours cherché à conditionner la société au rejet de tout ce qui provient de l’autre côté de la méditerranée. Un pouvoir, comble du paradoxe, qui a constamment accusé l’opposition de servir des agendas extérieurs.

Lundi dernier, le vice-ministre de la défense nationale, chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, appelait le peuple algérien à «éviter à son pays toute conjoncture pouvant être exploitée par des parties étrangères hostiles». Le jour même, ironie du sort, le vice-Premier ministre, Ramtane Lamamra, s’envolait pour l’Italie, puis le lendemain en Russie, pour atterrir aujourd’hui, mercredi, en Allemagne, quémandant quelque appui pour la prolongation du quatrième mandat d’Abdelaziz Bouteflika.

Et en attendant de savoir à quel prix la caution étrangère a été négociée, il y a lieu de noter, pour l’histoire, que le peuple algérien est demeuré intransigeant, farouchement opposé aux complicités étrangères.

Pendant ce temps, et au plan interne, les alliés au pouvoir s’entre-déchirent, s’auto-dénoncent et quittent en catastrophe, les uns après les autres, le navire naufragé du régime. Autant de défections qui expriment un ultime espoir d’échapper au déshonneur.

Mehdi Mehenni