Un personnel médical compétent existe chez nous pour une meilleure prise en charge.
Obtenir un rendez-vous chez un spécialiste dans un hôpital d’Alger est plus qu’une prouesse frisant le miracle, tant le chemin est long pour se «soigner et guérir», ce, nonobstant les multiples assurances et bilans positifs formulés par les premiers responsables du secteur.
Certes, la modernisation matérielle et organisationnelle des soins et de l’accueil, même la propreté et l’hygiène des lieux, qui laissait à désirer il y a quelque temps, font leur petit bonhomme de chemin de façon satisfaisante, il faut le dire, mais…
Vous est-il arrivé un jour de solliciter un rendez-vous chez un spécialiste exerçant dans un hôpital? Si oui, vous avez dû endurer mille et une embûches pour accéder en premier lieu auprès de ce simple infirmier, qui vous toisera d’abord avec un dédain mal camouflé, du haut de son tablier, dont la blancheur n’est plus que souvenir, pour vous dire ensuite «le professeur est absent? Revenez…un autre jour et plus de bonne heure»
Et la ronde continue! On s’adresse alors au secrétariat de l’hôpital pour tenter tout simplement d’accélérer un tant soit peu les choses, mais vaine perdue, on est renvoyé sine die au point zéro. Et la ronde continue de plus belle pour aboutir, tête penaude, à accepter et subir plusieurs fois une file, ou plutôt un amas de gens bruyants, même dans un hôpital, surtout en cette période de Ramadhan, qui attendent, pêle-mêle, avachis sur des bancs jamais assez nombreux, ruminant leur mal et la fatigue de la veillée passée, un hypothétique tour pour se faire examiner par un toubib ou tout simplement obtenir le rendez-vous souhaité.
Une fois passé ce calvaire, la ronde continue pour les analyses sanguines ou autres assurées souvent par de simples stagiaires dont la compétence n’est pas mise en doute, loin de là, mais parfois aussi par des «pseudos» infirmiers venus d’autres services hospitaliers parallèles qui n’ont rien à voir avec le domaine des analyses médicales.
C’est dommage, doublement dommage et fort regrettable, car nous disposons d’un quadrillage médical formé de médecins et professeurs compétents, mais hélas qui ne peuvent à eux seuls assurer la bonne marche de toutes les structures hospitalières du pays. La tâche incomberait plutôt, selon certains médecins du sérail, à l’organisation d’accueil et de réception dans les hôpitaux qui fait défaut. L’on comprend pourquoi un patient, aisé ou non, car la santé n’a pas de prix, accepte quelquefois d’être ausculté dans le cabinet privé du professeur ou du docteur «untel» plutôt que d’être obligé de subir ce «chemin de la croix» pour recevoir des soins parfois douteux.
Fort heureusement, les soins et l’hospitalisation à domicile (HAD) et la gériatrie (soins du troisième âge), nouveaux concepts sanitaires dans le monde, arrivent en Algérie. La mise en oeuvre effective de la gériatrie et du lancement de l’hospitalisation à domicile, les soins à domicile commencent à gagner du terrain. Il existe actuellement bien plus de 170 unités de soins à domicile en Algérie. Celles-ci sont chargées de dispenser à domicile tous les soins qui ne nécessitent pas un cadre hospitalier proprement dit. Ce nouveau concept, qui se généralise ailleurs, va-t-il libérer des lits dans les hôpitaux?
L’hospitalisation à domicile se développe chez nous. Ainsi, plus de 170 unités existent actuellement à travers tout le pays. Ces unités, ont un plan de charges très fourni, car beaucoup de patients préfèrent recevoir les soins à domicile, plutôt que de se déplacer, par exemple, aux Cpmc (Centres Pierre et Marie Curie) des hôpitaux à Oran, à Sétif ou à Alger. En effet, certains patients atteints de cancer sont suivis en ambulatoire chez eux, depuis des années déjà.