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Ce rendez-vous des plus «cruciaux» pour notre économie nationale devrait donner des ailes aux hommes d’affaires coréens pour passer à une vraie industrie de production.
«Overbooké»! C’est le moins que l’on puisse dire de l’agenda du Premier ministre Ahmed Ouyahia. En effet, une semaine après le prince hériter d’Arabie saoudite, Mohamed Ben Salmane, c’est au tour de Lee Nak Yeon de débarquer en Algérie. Il y effectuera une visite de trois jours, de dimanche à mardi prochain, précisent les services du Premier ministère. Un rendez-vous hautement stratégique, notamment du point de vue économique, avec ce géant qui doit nous montrer la voie…
Ce n’est pas un hasard si Ahmed Ouyahia, qui avait laissé à son ministre de l’Industrie le soin de présider le «ridicule» Forum des affaires algéro-saoudien, va, cette fois-ci, se lever de bonheur pour conduire le Forum algéro-coréen.
Il est prévu pour lundi prochain (17 décembre), à partir de 8 h du matin. Une grosse délégation d’hommes d’affaires devrait accompagner le chef du gouvernement coréen dans son périple algérien. Le Forum d’affaires s’annonce donc des plus animés, car les investisseurs coréens sont très intéressés par le marché algérien, notamment après la réussite des projets Hyundai Trucks du groupe Global Motors, qui compte également dans son escarcelle le montage de véhicules légers KIA, originaire aussi du pays du Matin calme. Il y a également l’autre usine de montage de véhicules touristiques de marque Hyundai (TMC). Les usines de montage de smartphones des géants Samsung et LG sont aussi une belle réussite coréenne en Algérie. Tout comme l’usine de montage d’électroménager LG. Ces projets doivent néanmoins donner des ailes aux investisseurs coréens qui devront dépasser la phase de montage, comme c’est le cas actuellement, pour passer à de vraies et grosses industries.Surtout que les hommes d’affaires de ce pays asiatique ont à maintes fois fait part de leurs envies algériennes en précisant qu’ils aspiraient à de mégaprojets. «Des investisseurs privés sud-coréens sont intéressés par le marché algérien, notamment dans les domaines des pièces détachées, la construction, l’agriculture (la serriculture), et l’industrie pharmaceutique. Avec, tout de même, une préférence appuyée pour les mégaprojets touchant surtout le secteur touristique et celui hospitalier», avait indiqué l’an dernier, Eo Jungwan, responsable d’Atelier Seo, un bureau d’études d’aménagement des espaces verts, annexé à un bureau d’affaires qui a pour mission de conclure des partenariats algéro-coréens. Depuis cette déclaration, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Des hommes d’affaires étaient venus «tâter» le pouls tout comme des spécialistes du voyage. Ils ont tous fait part de leur émerveillement par rapport à l’Algérie, ainsi que les opportunités d’affaires qu’elle offre.
Toutefois, nous n’avons pas encore assisté au «débarquement» annoncé des entreprises de ce pays, référence mondiale dans l’industrie. D’où l’importance de ce rendez-vous économique que le chef de l’État, Abdelaziz Bouteflika, a demandé à son Premier ministre de superviser personnellement. Cela afin de ne pas rater «l’occasion» coréenne qui doit faire passer l’industrie algérienne à une étape supérieure. Ahmed Ouyahia trouvera certainement les arguments pour convaincre…
