Trump élu à la Maison Blanche, la communauté internationale s’interroge sur l’avenir des relations internationales

Trump élu à la Maison Blanche, la communauté internationale s’interroge sur l’avenir des relations internationales

ALGER – La communauté internationale s’interrogeait mercredi sur l’avenir des relations internationales quant au choix des Américains d’élire le républicain, Donald Trump, à la tête de la Maison Blanche.

Le puissant homme d’affaire a été élu 45ème président des Etats-Unis en battant la démocrate Hillary Clinton, qui a reconnu sa défaite dans un appel téléphonique à son rival.

Sans aucune expérience politique, le programme de M. Trump suscite de très nombreuses interrogations, notamment sur la scène internationale, en dépit de l’engagement du magnat de l’immobilier à entretenir de bonnes relations avec les autres pays.

En attendant l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, qui sera effective fin janvier, les dirigeants du monde entier expriment la volonté de poursuivre ou approfondir les relations qui les lient avec les Etats-Unis.

Plus de 200 millions d’Américains avaient été appelés aux urnes mardi pour choisir le successeur de Barack Obama, extrêmement populaire dans le pays, qui quittera la Maison Blanche après huit années au pouvoir.

Appels à des efforts conjoints avec Donald Trump

La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a assuré que l’Union européenne (UE) « allait continuer à travailler » avec les Etats-Unis après la victoire de Donald Trump. « Les liens UE-USA sont plus profonds que n’importe quel changement politique », a-t-elle souligné. Or pour Berlin, des temps « plus difficiles » sont à attendre en Europe avec Donald Trump au pouvoir.

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et le président du Conseil, Donald Tusk, ont invité M. Trump à un sommet UE-Etats-Unis en Europe « dès que cela lui sera possible ».

Le Président du Parlement européen, Martin Schulz a exprimé, quant à lui, son espoir de « trouver un créneau pour coopérer » avec le nouveau président des Etats-Unis, élu démocratiquement.

Pour sa part, le président russe, Vladimir Poutine, a félicité M. Trump pour son élection à la Maison Blanche, espérant une amélioration des relations russo-américaines, qui connaissent de graves tensions en raisons de l’opposition des deux grandes puissances notamment dans les dossiers syrien et Ukrainien.

Le chef d’Etat russe a « exprimé l’espoir que (soit mené) un travail mutuel pour sortir les relations entre la Russie et les Etats-Unis de leur situation critique », révèle un communiqué du Kremlin.

De même, Pékin souhaite des efforts conjoints avec le milliardaire de l’immobilier Donald Trump pour maintenir un développement durable des relations sino-américaines.

De son côté l’Iran, qui s’interroge sur le sort de l’accord sur le programme nucléaire iranien, a appelé le républicain à « respecter les accords » internationaux conclus par son pays. « Le plus important est que le futur président des Etats-Unis respecte les accords, les engagements pris non pas à un niveau bilatéral mais à un niveau multilatéral », à déclaré le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, en visite à Bucarest.

Quant à la Turquie, qui désire que son alliance avec les Etats-Unis se poursuive, a appelé « le nouveau président américain » à livrer à la Turquie « le plus rapidement possible » le prédicateur Fethullah Gülen, accusé d’avoir ourdi le putsch manqué en juillet et qui vit en exil aux Etats-Unis.

La Première ministre britannique, Theresa May, a félicité le nouveau président des Etats-Unis, mettant en exergue la relation « durable et spéciale » entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis.

Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a lui rappelé à Donald Trump que « le Japon et les Etats-Unis sont des alliés inébranlables », notant que « la stabilité de la région Asie-Pacifique, qui est la force vive de l’économie mondiale, apporte paix et prospérité aux Etats-Unis ».

Monde arabe…que prévoit Donald Trump?

Alors que les pays occidentaux semblent vouloir œuvrer pour approfondir leurs relations avec les Etats-Unis après l’élection de Donald Trump, le Monde arabe, théâtre de profonds conflits, s’interroge sur la politique qui sera adoptée par le nouveau président dans la région.

Le roi Salmane d’Arabie saoudite a souhaité dans un télégramme de félicitations au président élu des Etats-Unis, que ce dernier apporte « la stabilité » au Moyen-Orient.

Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a également appelé au « renforcement de la paix, de la stabilité et du développement au Moyen-Orient, en particulier à la lumière des défis importants qui pèsent sur la région ».

Saisissant le nouveau président américain sur les risques encourus s’il négligeait la question palestinienne, la présidence palestinienne a appelé de son côté Donald Trump à oeuvrer à l’établissement d’un « Etat palestinien sur les frontières de 1967 ».