Tous les modèles sont touchés par la crise, Véhicule neuf : les prix flambent

Tous les modèles sont touchés par la crise,  Véhicule neuf : les prix flambent

d-vehicule-neuf-les-prix-flambent-0433d.jpgAujourd’hui, la question est de savoir si les clients qui ont accepté d’attendre leur livraison ne seraient pas appelés à débourser la différence une fois la situation débloquée.

C’est une première depuis l’année 2007 quand le marché du véhicule a pris un virage décisif et connu une explosion passée de 75 000 unités à plus de 500 000 unités/an en moins de cinq ans.

En effet, l’annonce par les concessionnaires automobiles d’augmenter et/ou d’ajuster leurs tarifs, sans jeu de mots, sur le véhicule neuf, a suscité le courroux de dizaines de milliers de clients, notamment ceux qui ont versé la totalité avant de se retrouver en position de stand-by. En effet, vingt jours après la décision du gouvernement de bloquer les importations, les représentations des marques automobiles, notamment celles qui recèlent un stock datant de l’année 2014, sont vite passées à l’action. À défaut de trouver des substitutifs pour rattraper le manque à gagner, elles ont augmenté les prix de tous leurs modèles. Par segments de voitures, c’est la citadine et le Tricorps qui en prennent un coup, d’autant que ces deux modèles, toutes finitions confondues, représentent près de 60% des parts de marché et constituent, par ricochet, les modèles qui tirent vers le haut le marché, d’une part, et répondent à une demande pressante des clients et des bourses, d’autre part. Ces deux segments ont enregistré des augmentations allant de 80 000 à 200 000 DA. Du coup, les prix autrefois affichés sous les formules commerciales “à partir de 999 999 DA” font, désormais, partie du passé. On aura même vu des voitures qui “occupaient les trottoirs” et, jusqu’ici invendues, se sentent pousser des ailes et passer la barre de 1 million de dinars. Le second segment, c’est-à-dire les voitures commercialisées à partir de 1 400 000 DA jusqu’à 1 600 000 DA, est aussi touché par cette flambée, par ailleurs loin d’être justifiée. En ce sens, ces véhicules ont enregistré une nette

augmentation allant de 40 000 à 200 000 DA. Au point qu’il n’y a plus de disponibilité en stock chez les concessionnaires. Par ailleurs, les tarifs des Monospaces ou encore des Ludospaces, comme d’ailleurs le SUV et le 4X4, ont enregistré des flambées allant jusqu’à 500 000 DA. On a l’impression que les concessionnaires, pas tous évidemment, se donnent le mot, à tel point que le Premium dédié à une clientèle avant-gardiste est également affecté par cette brusque augmentation des prix. Ainsi, ce sont plus de 500 modèles et finitions qui sont touchés par cette augmentation substantielle. Très attendue, cette flambée éloigne les Algériens de leur rêve : accéder à une voiture et passer des vacances. Mais le plus grave réside dans le véhicule utilitaire dédié aux professionnels, notamment les jeunes entrepreneurs de l’Ansej et de la Cnac, qui voient leur projet s’évanouir du jour au lendemain. Aujourd’hui, la question est de savoir si les clients qui ont accepté d’attendre leur livraison, ne débourseront pas la différence sur le véhicule importé conformément au nouveau cahier des charges. Car, au vu des nouveaux équipements imposés par le cahier de charges, les augmentations atteindront des seuils de 200 000 et 500 000 DA.

F. B.