Le réalisateur et écrivain français, Jean-Louis Comolli, a publié le mois dernier en France, un livre témoignage sur son enfance et sa jeunesse passées en Algérie. Il est né à Skikda en 1941. Une terrasse en Algérie, le titre de l’ouvrage est inspiré des moments que l’auteur passait sur la terrasse de l’Excelsior. “Tous les soirs. Quinze ans, c’était notre âge. L’Algérie était encore colonie française, mais la guerre était entrée en scène…” Ainsi, il raconte comment, adolescent, il a eu les premiers échos de la guerre de Libération nationale. “La première action de masse du FLN eut lieu le 25 août 1955 à Philippeville, où je suis né. La ville basse est envahie par les habitants des hauteurs, Arabes et Berbères. Encadrés par quelques militants FLN, ils sont armés de faux, faucilles, pioches, haches – rares sont les fusils. Plus de cent Européens sont tués. La répression, menée par le colonel Aussaresses, est terrible : les mitrailleuses abattent sans juge ni procès des milliers de prisonniers dans le stade de la ville.” Dans l’insouciance de la jeunesse, Jean-Louis Comolli dit n’avoir pas saisi tout de suite la profondeur de ce qui se passait. Il lui fallut du temps pour prendre conscience de la réalité. Quelle que soit la perception de l’auteur de la guerre d’Algérie, son témoignage est à connaître. Son livre n’est pas encore en vente dans le pays.
