Sommet France-Afrique: Sellal relève les défis sécuritaires au Sahel

Sommet France-Afrique: Sellal relève les défis sécuritaires au Sahel

Le Premier ministre a saisi cette occasion pour mettre en garde contre le terrorisme, le crime organisé transfrontalier, le trafic de drogues, d’armes et de personnes, le kidnapping ainsi que la traite des personnes et la migration.

Les travaux du 27ème sommet Afrique-France se sont ouverts hier, à Bamako avec la participation d’une trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement, dont le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui représente, à cette occasion, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

Le Premier ministre a réitéré à Bamako la disponibilité de l’Algérie à accompagner le Mali dans la phase de la mise en oeuvre de l’Accord de paix et de réconciliation, insistant sur la mobilisation internationale pour réaliser les objectifs du développement consignés dans cet accord. Il a également souligné devant les chefs d’Etat et de gouvernement présents, les progrès enregistrés dans le domaine de la consécration de la démocratie, de la bonne gouvernance politique et économique et de l’édification de l’Etat de droit dans une Afrique convaincue «chaque jour un peu plus, que c’est la seule voie à même d’offrir à ses pays et à ses peuples, les leviers indispensables à la stabilité politique et au développement socio-économique auxquels ils aspirent légitimement».

Dans ce contexte, il a affirmé que cette dynamique est venue consacrer un processus de décolonisation qui a permis à l’écrasante majorité des peuples africains de recouvrir leur indépendance politique et de rétablir leur souveraineté nationale, un processus qu’il conviendra impérativement de parachever. M. Sellal a saisi cette occasion pour mettre en garde contre le terrorisme, le crime organisé transfrontalier, le trafic de drogues, d’armes et de personnes, le kidnapping ainsi que la traite des personnes et la migration.

Tous ces problèmes constituent, a affirmé M. Sellal, des «défis qui nous interpellent collectivement pour renforcer notre coopération bilatérale, régionale et internationale dans un esprit de responsabilité collective et de solidarité active». Les drames répétitifs générés par la pauvreté, les maladies et les flux massifs de la migration interpellent notre assemblée pour «concentrer son attention et surtout son action sur les véritables causes de ce fléau, à savoir les conflits et les interventions étrangères en violation du droit international, source de chaos et de désordre propice au développement du terrorisme, l’absence de soutien conséquent aux efforts de développement et de lutte contre la pauvreté d’un grand nombre de pays africains, ainsi que l’exacerbation des contradictions internes et le non-recours aux moyens pacifiques et au dialogue pour les résoudre et les dépasser».

Organisé sous le thème: «Pour le partenariat, la paix et l’émergence», le sommet sera sanctionné par une déclaration finale traitant notamment des «défis et menaces à la paix» et de l’«économie et développement: l’émergence, pour une croissance inclusive et créatrice d’emplois». S’exprimant au terme de la réunion ministérielle préparatoire, le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, qui accompagne M. Sellal à cette occasion, a indiqué que la Déclaration de Bamako soulignerait «l’intérêt accordé par le continent africain aux problèmes qui se posent au monde».

Les participants aux assises de Bamako se pencheront également sur l’évaluation des progrès réalisés dans la mise en oeuvre des recommandations issues du 26ème sommet tenu à Paris en 2013.

Cette rencontre au sommet portera également sur «les voies et moyens à même d’approfondir ce cadre de coopération afin de relever collectivement les défis communs, notamment la paix, la sécurité et le développement de l’Afrique».

Le continent africain, souligne-t-on, s’emploie à «réunir les conditions nécessaires pour son développement à travers une meilleure coopération avec ses différents partenaires». Dans le cadre de cette vision, les Etats d’Afrique, travaillent pour «une transformation socio-économique positive du continent dans les cinquante années à venir», en mettant en oeuvre l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

Pas moins de 54 délégations de pays africains et la France prennent part au sommet de Bamako ainsi que les représentants de l’ONU, de l’Union européenne, de la Banque africaine de développement, du Fonds monétaire international et de l’Organisation internationale de la francophonie.