La SHI investit dans la rénovation du Parc de Ben Aknoun

La SHI investit dans la rénovation du Parc de Ben Aknoun
Zineb.M

Dans 30 mois, le parc zoologique et des loisirs d’Alger sera totalement rénové par la Société d’investissement hôtelier(SHI). Ce bijou botanique et zoologique de 307 hectares accueillera de nouveau les visiteurs dans des espaces répondant aux dernières normes environnementales et sécuritaires, a assuré le PDG de la SHI, Hamid Melzi, qui a annoncé un investissement de 59 milliards de dinars pour la restauration de ce parc avec, cette fois, une approche sociale, pédagogique et environnementale.

Cette rénovation, financée par les banques publiques et le Fonds national d’investissement (FNI), aura un retour sur investissement énorme, selon Melzi. « A la fin des travaux, notre société prévoit le passage du nombre de visiteurs annuels de 1 million en 2017 à 7,2 millions à sa rénovation », a-t-il prédit, en affirmant que cette hausse de 720 % aura un impact sur le chiffre d’affaires, qui évoluera de 400 millions de dinars à 11 milliards de dinars. Le patron de la SHI s’engage par ailleurs à préserver les emplois des580 travailleurs du parc. « Mieux, leur grille des salaires sera pratiquement la même que celle de nos employés de la SHI, qui est beaucoup plus intéressante que ce qu’ils touchent actuellement », a assuré hier le parton de la SHI lors d’une conférence de presse sur les réalisations de sa société depuis 20 ans. Un documentaire sur le parc, actuellement à l’abandon, montre l’état de sa dégradation au fil de ces 35 années d’existence. Le lieu comptait à son ouverture, en 1982, pas moins de 88 espèces animales sur une superficie de 67 hectares, des espèces botaniques et végétales rares dont des plantes en voie de disparition, et une forêt de 200 hectares qui recelait des arbres de divers origines. Actuellement, ce parc n’est que l’ombre de lui-même.

Une clôture rouillée, des barrières défoncées et des puits d’eau souillées. Des installations de loisirs et manèges obsolètes fonctionnent au gré du rafistolage à proximité de la faune. « Un emplacement tout à fait incompatible qui nuit aux animaux installés dans des cages vétustes », commente le présentateur du mini-reportage. Le même documentaire parle d’animaux vieillissants ou même disparus qui ne sont pas remplacés. Et de l’établissement vétérinaire réduit à une simple administration sans moyens pour prendre soin de ces pauvres bêtes.

Pour le patron du SHI, tout est à refaire, et même les locaux et kiosques existants disparaîtront car la nature de leur activité n’a rien à voir avec la vocation des lieux. « Où bien on veut en faire un parc de loisirs au sens propre du mot ou bien un souk », a insisté le PDG de la SIH pour justifier sa décision. Il a précisé que sur les 111 kiosques et bâtiments, qui ont été tous déviés de leur activité, il ne reste encore que 26 concessions dont le contrat expire en 2018. « Aucun contrat ne sera renouvelé », a-t-il prévenu. Le PDG de la SIH a rappelé les missions de sa société qui, depuis sa création en 1997, contribue à la relance de la politique touristique du pays avec des infrastructures répondant au standard international. Il a beaucoup insisté sur l’investissement dans la ressource humaine, notamment à travers la formation hôtelière, pour assurer un management répondant aux critères internationaux.

Il a cité dans ce contexte, les écoles hôtelières créées par la SHI. « La première école d’hôtellerie et de restauration fondée par notre société est la première en Afrique avec une capacité d’accueil de 800 étudiants », s’est-il félicité en rappelant qu’elle a été réalisée en collaboration avec l’Ecole supérieure de Lausanne. Parmi les réalisations de la SIH depuis 20 ans, il a cité les hôtels Sheraton d’Alger (Club des pins), d’Oran, et d’Annaba,

l’hôtel Renaissance de Tlemcen, l’hôtel Mariotte de Constantine, les hôtels Panoramic et le grand hôtel Cirta de Constantine ainsi que le centre d’affaires de Falaises à Oran. En l’espace de deux décennies, la SIH, qui emploie 3 010 travailleurs, a réalisé un chiffre d’affaires de 8,96 milliards de dinars, selon son patron.