Ils se sont donné rendez-vous ce jeudi à tizi ouzou : Marche des promoteurs Ansej-Cnac-Angem

Ils se sont donné rendez-vous ce jeudi à tizi ouzou : Marche des promoteurs Ansej-Cnac-Angem

L’appel stipule le gel total des cotisations à la sécurité sociale comme première mesure, soulignent les concernés.

Le torchon ne cesse de brûler entre les promoteurs de l’Ansej-Cnac et Angem d’une part et la direction régionale de la Casnos, d’autre part.

Le conflit qui oppose les deux parties depuis plus de 2 ans ne cesse de se corser et aucune solution n’a pu être trouvée, en dépit d’une multitude d’actions de protestation observées par les concernés et de plusieurs séances de travail tenues. Cette fois-ci, les concernés viennent de lancer un appel à une marche suivie d’un sit-in dans la ville de Tizi Ouzou pour la journée de jeudi prochain, 8 mars, 2018. Les protestataires précisent en outre que la marche en question démarrera du siège de la Casnos vers le siège de l’ancienne mairie où aura lieu un meeting.

Dans l’appel affiché hier, un peu partout dans la ville de Tizi Ouzou, les promoteurs ayant bénéficié de l’aide de l’Etat pour le lancement de divers projets mettent en avant le slogan de cette marche: «Pour une amnistie générale au profil des victimes d’une politique de l’emploi chaotique». Trois revendications seront brandies donc jeudi prochain, à savoir: Effacement de toutes les dettes bancaires, fiscales et parafiscales, l’exigence d’un environnement de travail favorable et enfin, la mise en place d’un régime fiscal et parafiscal adapté à la microentreprise.

Pour rappel, les promoteurs en question se sont regroupés, depuis quelque temps, sous la chapelle d’une nouvelle structure professionnelle dénommée la Came (Collectif d’aide à la microentreprise). Ce collectif réunit en son sein les promoteurs de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (Ansej), la Caisse nationale d’assurance chômage (Cnac) et l’Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem). Par ailleurs, un autre appel a été lancé, hier également, par le Collectif des organisations et associations professionnelles de la wilaya de Tizi Ouzou regroupant la Came suscitée, l’Union générale des commerçants et artisans algériens ainsi que la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs. L’appel dont il s’agit stipule le gel total des cotisations à la sécurité sociale comme première mesure, soulignent les concernés. «Au-delà du mouvement que nous avons initié pour faire aboutir nos revendications légitimes, dans un cadre légal et discipliné, loin de toute idée partisane ou calcul politicien, nous avons constaté et évalué le degré du mépris affiché par les responsables de la Casnos et le mutisme, pour ne pas dire l’indifférence des pouvoirs publics, face à nos problèmes qui durent depuis des années, quand bien même la mobilisation du 31 janvier dernier a reçu un large écho dans la quasi-totalité des communes de la wilaya», souligne l’organisation en question. Cette dernière enchaîne: «Au lieu de répondre à notre appel au dialogue et à la concertation, la direction de la Casnos de Tizi Ouzou verse dans la provocation en compagnie d’un pseudo-délégué de l’Ugcaa auto-proclamé qui veut plaire à ses parrains.»

La même coordination des organisations professionnelles de la wilaya de Tizi Ouzou a ajouté dans son communiqué: «Nous réaffirmons notre volonté d’aller vers un dialogue sain et vers une concertation globale dans un climat de concorde, loin de toute surenchère ou toute arrière-pensée.» «Nous tenons l’opinion publique à témoin quant à une éventuelle tentative de manipulation ou pourrissement de la situation qui sont l’apanage de la Casnos et des pouvoirs publics. Nous sommes vigilants et nous le resterons autant de temps qu’il le faudra, car notre volonté est inébranlable et intarissable, voire génératrice de bon sens et de logique à l’endroit de ceux qui prônent la médiocrité, le laxisme et la gabegie», conclut-on. Il y a lieu de rappeler que la dernière action de protestation à laquelle avait appelé ces organisations professionnelles (Came, Ugcaa, Fnje) remonte au 31 janvier dernier. Une grève générale, massivement suivie dans la wilaya, avait eu lieu, rappelle-t-on. Ainsi, après avoir attendu un mois entier sans que leurs problèmes ne soient pris en charge par qui de droit, les organisations professionnelles décident de réinvestir à nouveau la rue.

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