Sahara occidental: Khadad dénonce la complicité de l’Union européenne

Sahara occidental: Khadad dénonce la complicité de l’Union européenne

Le président des Relations extérieures du Front Polisario et coordinateur avec l’Onu, Mohamed Khadad, a dénoncé vendredi soir à Gonfreville-L’Orcher, près du Havre, la complicité de l’Union européenne vis-à-vis du conflit du Sahara occidental.

« Oui, complicité de l’Union européenne au nom d’intérêts économiques sordides au Maroc et au Sahara occidental qui ont servi à pérenniser, à ce jour, le conflit avec toutes ses conséquences pour les peuples sahraoui et marocain, pour l’ensemble de la région maghrébine, pour la sécurité et pour les relations euromaghrébines », a-t-il affirmé au cours du colloque sur les ressources naturelles du Sahara occidental organisé par l’Association des amis de la République arabe sahraouie démocratique.

Pour le responsable du Front Polisario, « nul n’ignore que ce sont les convoitises économiques qui animent avant tout les appétits expansionnistes du Maroc » et pour cause, « le Sahara occidental dispose d’un potentiel économique important ».

Il a indiqué que cela fait sept ans que le Front Polisario travaille sur « la reconnaissance de nos droits de peuple souverain » pour que l’Union européenne « se départit de sa position illégale et immorale vis-à-vis du peuple sahraoui » et pour qu’un terme « soit mis à l’exploitation illégale et le pillage par le Maroc des ressources naturelles du Sahara occidental qui constitue un obstacle majeur à une solution politique aboutie de la question du Sahara occidental ».

Mohamed Khadad a fait remarquer que les arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) ont confirmé le droit du peuple sahraoui à « protéger et préserver ses intérêts dans les ressources naturelles du Sahara occidental et de ses adjacentes ».

« Ces décisions complètent et renforcent les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et lui offre la possibilité de maintenir sa position historiquement sans équivoque, à savoir que le Maroc n’a aucune souveraineté sur le Sahara occidental et donc aucune sur ses ressources naturelles », a-t-il expliqué.

Sur le plan économique, il a ajouté que c’est un message « clair au monde entier » selon lequel l’exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental « sera confrontée à des défis juridiques et à des conséquences concrètes », soulignant qu’à l’avenir, la priorité est d’assurer le respect et la « pleine » mise enoeuvre des arrêts de la CJUE, appelant l’UE à respecter les décisions de ses propres institutions, qu’elle fasse respecter le droit international et qu’elle cesse de « se rendre complice » de l’occupation du Sahara occidental par le Maroc.