Russie: Le patron de Vimpelcom soupçonné de corruption

Russie: Le patron de Vimpelcom soupçonné de corruption

vimpelcom-660x330.jpgLes autorités russes soupçonnent de corruption le patron des activités en Russie du groupe de télécommunications Vimpelcomdans le cadre d’une affaire éclaboussant son ancien employeur, le milliardaire Viktor Vekselberg, ont indiqué ce lundi (5 septembre) les services d’enquête russes. Mikhaïl Slobodine, à la tête depuis 2013 de la filiale russe du groupe dirigé par l’ancien patron de SFR Jean-Yves Charlier, fait partie des trois actuels ou anciens dirigeants du fournisseur d’énergie KES soupçonnés, a précisé dans un communiqué le Comité d’enquête russe.

Ils sont accusés d’avoir payé, entre 2007 et 2014, des pots de vin dépassant 800 millions de roubles (11 millions d’euros au taux actuel) au nom de leur employeur à des responsables de la république russe de Komi (nord) pour bénéficier de conditions avantageuses. Deux dirigeants soupçonnés, Evguéni Olkhovnik et Boris Vaïnzikher, ont été interpellés tandis que la localisation de M. Slobodine est en train d’être déterminée, a précisé le Comité d’enquête.

M. Slobodine a indiqué au site du journal Vedomosti se trouver en France et promis de répondre à toutes les questions. Contacté par l’AFP, Vimpelcom n’a pas souhaité commenter.

Depuis la période des faits concernés, KES a été renommée T Plus et rassemble des actifs de production d’électricité de la holding Renova du milliardaire Viktor Vekselberg, visée lundi par des perquisitions. En août, le président Vladimir Poutine avait demandé au gouvernement et aux forces de l’ordre de mettre fin aux magouilles et à la négligence après des incidents techniques dans des centrales de T Plus à Komi qui avaient conduit à des restrictions dans la fourniture d’électricité.