Réunion ministérielle en Tunisie sur la Libye: La “Déclaration de Tunis” comme nouvelle base de travail

Réunion ministérielle en Tunisie sur la Libye: La “Déclaration de Tunis” comme nouvelle base de travail

La “Déclaration de Tunis” insiste sur la préservation de l’unité nationale et territoriale de la Libye, ainsi que sur celle de l’armée, actuellement divisée en deux entités distinctes dans l’est et l’ouest du pays.

La réunion ministérielle des pays voisins de la Libye, qui s’est déroulée sur deux jours dans la capitale tunisienne, s’est achevée sur la rédaction de la “Déclaration de Tunis”, qui a été rendue publique hier. Le texte en question appelle l’ensemble des acteurs libyens, les pays voisins et les membres de la communauté internationale à “travailler pour assurer l’unité des institutions de l’État civil, prévues dans l’accord politique (le Conseil présidentiel, la Chambre des représentants, le Conseil suprême de l’État), y compris le maintien de l’unité de l’armée libyenne, selon les termes de l’accord politique (onusien de Skhirat, du 17 décembre 2015)”.

Outre l’appel à lutter ensemble en faveur du maintien de la “sécurité, de la lutte contre le terrorisme, de la criminalité transfrontalière et de l’immigration clandestine”, l’Algérie, la Tunisie et l’Égypte ont annoncé que la “Déclaration de Tunis” servira de “plateforme pour la mise en place et la promotion du dialogue entre les parties libyens en conflit, dans le cadre d’un calendrier précis”, dont les contours seront fixés plus tard, “en concertation avec les acteurs libyens et l’Organisation des Nations unies”, lit-on encore. “Amener les Libyens, toutes sensibilités politiques confondues, au dialogue, rejeter toute solution militaire (…) en Libye et inviter les protagonistes libyens à aplanir les litiges.”

Il s’agit aussi, a expliqué le chef de la diplomatie tunisienne, Khémaies Jhinaoui, lors d’un point de presse tenu à l’issue de cette réunion, “de continuer à soutenir une solution politique dans ce pays chapeautée par les Nations unies”. La réunion s’est tenue avec son homologue égyptien, Sameh Chokri, et le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et des États de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel. “L’Algérie reste déterminée à œuvrer dans ce sens pour qu’une solution définitive soit trouvée et permettre le rétablissement de la sécurité et de la stabilité dans ce pays”, avait affirmé samedi le ministère des Affaires étrangères, cité par l’APS.

“C’est dans ce sens et à la demande des parties libyennes qui se sont rendues en Algérie ces dernières semaines, qu’une tournée dans plusieurs régions libyennes de M. Messahel est programmée dans les prochains jours”, selon la même source.

De son côté, le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, à l’origine de cette initiative, s’est dit, dimanche, dans une entretien à Nessma TV, prêt à recevoir les acteurs libyens, sans aucune distinction, y compris le controversé maréchal Khalifa Haftar qui constitue une partie, mais aussi une solution pour une sortie de crise en Libye.