Les particuliers ont importé pour 500 millions de dollars de véhicules depuis le début de l’année.
Intervenant en marge d’une journée d’étude sur le commerce, organisée hier au siège de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), Ahmed Abdelhafid Saci, ministre du Commerce, a expliqué que l’effort fait par le département dont il a la charge repose sur le triptyque suivant : protéger l’économie nationale, protéger le consommateur et réaliser l’équilibre entre les exportations et les importations à travers le régime des licences d’importation, en prenant garde de ne pas remettre en question nos engagements internationaux.
Sur la question de savoir si le ministère du Commerce a été approché par la Commission européenne pour discuter des restrictions opérées par les autorités algériennes dans le secteur du commerce extérieur, Ahmed Abdelhafid Saci a déclaré : “Je l’ai dit et je le répète, la démarche adoptée en matière de réorganisation du commerce extérieur consiste à faire baisser nos importations, tout en garantissant l’approvisionnement du marché interne sans créer de pénuries et sans remettre en cause nos engagements internationaux, ceux avec l’Union européenne compris. Et c’est ce que j’ai dit à des responsables européens.” Et M. Saci de rappeler que dans un rapport récent établi par l’UE, figurent des pays européens les plus restrictifs en matière d’économie et de commerce extérieur.
Dans ce document, l’Algérie figure sur la liste des pays qui connaissent encore un nombre d’obstacles au commerce. Toutefois, relève le ministre, elle n’occupe pas une si mauvaise position en ce qui concerne le commerce extérieur par comparaison à plusieurs pays, européens compris. L’Algérie se positionne à la 17e place sur un total de 51 pays, avec 8 mesures enregistrées dans ce sens selon un rapport de la commission au Parlement européen et au Conseil sur les obstacles au commerce et à l’investissement qui a été rendu public, il y a quelques semaines. Le nombre le plus élevé d’obstacles a été observé en Russie avec 33 mesures enregistrées.
Ces mesures étaient appliquées directement à la frontière, 14 après la frontière et 3 étaient des subventions faussant les échanges, selon le rapport. Au sujet des importations de voitures, le ministre du Commerce a indiqué qu’aucune importation de véhicules n’a été autorisée pour l’année 2017. Et, que les 500 millions de dollars d’importation de véhicules dont la presse nationale s’est fait l’écho récemment sont le fait de particuliers, avec les licences des moudjhadine. Mais quand la délivrance des licences d’importation sera-t-elle annoncée ?
Ahmed Saci s’est gardé d’avancer une date précise sur le sujet, se contentant de dire qu’il y a un travail qui est en train de se faire par un comité interministériel dont les conclusions seront connues les jours à venir. Le ministre a, par ailleurs, affirmé que le gouvernement dont il fait partie, table sur une baisse de 10 milliards de dollars des importations à la fin de l’année. En 2016, la première année de mise en œuvre des licences d’importation, les importations n’ont reculé que de 6 milliards de dollars.
