Rentrée universitaire à Aïn Defla: Les étudiants face à un manque cruel d’infrastructures

Rentrée universitaire à Aïn Defla: Les étudiants face à un manque cruel d’infrastructures

L’université Djilali-Bounâama d’El-Khemis (wilaya de Aïn Defla) compte environ 25 000 étudiants toutes filières confondues. Selon nos sources, ce nombre qui ne cesse de grandir au fil des années dépasse remarquablement les capacités d’accueil de l’établissement. Ils sont entre 2500 et 3000 nouveaux étudiants à s’y inscrire avant chaque rentrée universitaire. Même ceux qui terminent leurs études et obtiennent leurs licences se réinscrivent en master. “Si ce nombre paraît aussi important à l’université d’El-Khemis en comparaison avec plusieurs autres du pays, c’est parce qu’elle (université d’El-Khemis) manque cruellement d’infrastructures pédagogiques et d’hébergement entre autres. Depuis sa mise en service en 2012, cet établissement a toujours été le point de mire des étudiants de plusieurs wilayas du centre du pays. Certes, le nombre d’étudiants augmente d’année en année, par contre, celui relatif aux structures d’accueil n’évolue qu’à pas comptés”, fait-on savoir à ce sujet. Côté infrastructures, nos sources ont expliqué que cette université ne dispose, à ce jour, que de 11 000 places pédagogiques uniquement, dont 1000 ont été récupérées, en 2016, à partir de l’ex-centre d’enseignement agricole CEA se trouvant à El-Khemis. Toujours dans ce même cadre, de nombreuses réalisations au sein de cet établissement étaient prévues depuis 2004. Il était prévu à partir de cette date la réalisation de 8000 nouvelles places pédagogiques, une bibliothèque centrale, un restaurant universitaire d’une capacité de 1000 places et un rectorat. Mais selon nos différentes sources, seuls 2000 places pédagogiques ont pu voir le jour, mais ne sont toujours pas achevées étant donné que le taux d’avancement des travaux n’est actuellement qu’à 60%. C’est aussi le cas pour ce qui est du projet relatif à la construction du rectorat et dont les travaux connaissent un taux d’avancement de 80%. C’est donc dans ce contexte caractérisé par un déficit énorme, notamment en matière d’infrastructures d’accueil, que s’est effectuée la rentrée universitaire 2017/2018 à Aïn Defla.

AHMED CHENAOUI