Le rapport d’AI sur les droits de l’Homme en Algérie s’appuie sur des déclarations fallacieuses

Le rapport d’AI sur les droits de l’Homme en Algérie s’appuie sur des déclarations fallacieuses

ALGER- La présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Fafa Ben Zerrouki, a affirmé, mardi, que le dernier rapport d’Amnesty International sur la situation des droits de l’Homme dans le monde, s’était basé, dans le volet réservé à l’Algérie, sur « des déclarations fallacieuses », dénuées de tout fondement.

S’exprimant en marge d’une journée d’étude sur « la consolidation de l’Etat de droit en Algérie: Evolutions législatives », Mme Ben Zerrouki a tenu à s’exprimer au sujet du dernier rapport d’Amnesty International, soulignant  qu’il est basé sur des « déclarations fallacieuses », appelant les représentants de cette ONG à venir en Algérie pour « s’enquérir de visu de la situation au lieu de s’appuyer sur des données recueillies à distance ».

« J’invite cette ONG à venir en Algérie pour s’enquérir de près de la situation », a indiqué Mme. Benzerrouki, soulignant que le CNDH est prêt à accompagner les représentants d’Amnesty international, partant du principe, a-t-elle dit, que « l’Algérie n’a rien à cacher ».  

Mme Ben Zerrouki avait déjà affirmé lors de l’audience accordée récemment à la représentante d’Amnesty International en Algérie que le CNDH « ne tolère aucun dépassement ».

S’agissant de la situation des réfugiés en Algérie évoquée dans le rapport, la même responsable a rappelé la position constante de l’Algérie concernant les questions humanitaires, assurant que le pays « ne ménage aucun effort pour préserver la dignité des réfugiés », une chose qui n’est pas nouvelle, d’autant que l’Algérie, a-t-elle dit, a adopté un an après son indépendance, la déclaration universelle des droits de l’Homme qui compte trente articles axées sur les principes de préservation des individus et la non-discrimination.



Pour ce qui est de la situation actuelle, les autorités algériennes poursuivent en collaboration avec le Croissant rouge algérien (CRA) leur efforts pour la concrétisation de cette démarche, a ajouté la présidente du CNDH, citant, à ce propos, les différentes mesures prises dans ce sens, à l’image du droit de tout réfugié, dont l’épouse est enceinte, de rester sur le territoire national jusqu’à ce qu’elle accouche, la préservation de la famille, outre les services sanitaires offerts aux réfugiés. « Les réfugiés de la région du Sahel représentent 37% des patients ayant bénéficié de soins au niveau des établissements hospitaliers de la wilaya de Tamanrasset », a-t-elle souligné.

Mme. Benzerrouki a appelé les autorités algériennes compétentes à accorder les autorisations nécessaires pour permettre aux représentants de ces organisations internationale de vérifier la situation sur le terrain.

Dans le même contexte, la même responsable a démenti l’existence de rapports accablants sur les droits de l’Homme en Algérie que certaines parties tentent de faire passer, affirmant que tous les pays ont constaté que les droits de l’Homme sont une priorité dans notre pays qui a constitutionnalisé l’instance en charge de ce dossier ».   

Elle a cité, à titre d’exemple, les derniers rapports sur la torture qui « ne mentionnent pas l’Algérie ».

La présidente du CNDH a fait état de l’adoption, lundi soir, du rapport annuel des droit de l’Homme, un rapport, a-t-elle rappelé, qui sera adressé au président de la République, au Premier ministre, au Parlement ainsi qu’aux ambassades accréditées en Algérie, avant d’être publié.

La journée d’étude intervient dans le cadre d’un partenariat avec le Bureau MENA (Moyen Orient et Afrique du Nord) de l’Organisation internationale pour la réforme pénale en coordination avec l’ambassade du Royaume Uni en Algérie.