Prévention du terrorisme et de l’extrémisme violent en Afrique : Chergui pour une démarche inclusive

Prévention du terrorisme et de l’extrémisme violent en Afrique : Chergui pour une démarche inclusive

Le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union africaine (UA), Smail Chergui, a déclaré, dimanche à Alger, que les Etats membres de l’UA doivent adopter “une stratégie inclusive, dynamique et robuste” pour prévenir l’extrémisme violent, remédier aux conditions qui favorisent la propagation du terrorisme et contrecarrer l’éventuel retour de quelque 6000 “combattants étrangers” notamment de Syrie et de l’Irak vers leurs pays d’origine en Afrique.

“Les ressources financières considérables générées par les différentes formes de criminalité dans lesquelles sont impliqués les terroristes, leur ont permis d’accroitre leurs capacités d’acquérir des armes et munitions très sophistiquées et à recruter de nouveaux membres”, a déclaré M. hergui lors de l’ouverture de la 11e réunion annuelle des Points focaux du Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme (CAERT) dimanche à Alger, appelant les Etats membres de l’UA à “adopter des stratégies robustes, dynamiques et inclusives pour remédier aux conditions qui favorisent la propagation du terrorisme et contrecarrer l’éventuel retour de quelque 6000 combattants étrangers en Afrique”.

Bien que la nature de la menace du terrorisme, a-t-il dit, “soit en incessante mutation, ce qui doit rester cependant constant, c’est notre détermination à la combattre efficacement et à remédier aux conditions qui favorisent sont essor”.

A cet effet, il a prôné des approches “globales, intégrées, adaptées au contexte”, et bien entendu, “à renforcer par une coopération régionale et mondiale”.

M. Chergui a relevé par la même occasion, l’apparition des menaces qui sont influencées par des événements et des dynamiques provenant de l’extérieur du continent, une situation qui nécessite par conséquent, “une coopération accrue avec nos partenaires internationaux et un partage des informations et renseignements à l’échelle mondiale”.

“Ce n’est qu’ainsi que nous aurons le dessus sur cette menace mondiale croissante”, a-t-il insisté.

Pour illustrer le caractère transnational de cette menace, il a cité l’évolution récente de la situation sécuritaire en Syrie et en Irak “dont les répercussions se font sentir en Afrique.”

Le nombre élevé de combattants terroristes qui retournent en Afrique, (6000 environ) d’après M. Chergui qui dit s’appuyer sur les chiffres fournis par l’ONU constitue, “une autre préoccupation sécuritaire et soulève d’importantes questions par rapport à nos capacités et notre préparation, à tous les niveaux, à faire face à ce phénomène”, a-t-il soutenu.

Il s’agit selon le diplomate, “des institutions judiciaires, des agences de sécurité et celles chargées de l’application de la loi ainsi que des structures de réadaptation sociale qui doivent être dotées de capacités effectives pour faire face à cet éventuel retour des combattants.