Poursuivi en justice par le tribunal de Tipasa : M’hamed Sahraoui dénonce une cabale

Poursuivi en justice par le tribunal de Tipasa : M’hamed Sahraoui dénonce une cabale

S’il a réussi à récupérer, le 14 mai dernier, son agrément qui lui avait été retiré suite à l’effondrement, le 14 octobre 2016, d’un immeuble dans sa promotion Urba 2000 à El-Achour, M’hamed Sahraoui, patron de la Sarl Sopiref, sera paradoxalement vite cité dans une affaire de justice concernant les conditions d’obtention de la même parcelle de terrain accueillant la cité Urba 2000. Par conséquent, l’architecte et promoteur immobilier M’hamed Sahraoui, et non moins président de l’Organisation nationale des promoteurs immobiliers (ONPI), est mis depuis plus d’une semaine “sous contrôle judiciaire” par le tribunal de Tipasa. Néanmoins, cette affaire ne semble pas l’inquiéter outre mesure. S’il préfère se conformer à l’obligation de réserve sur cette affaire encore en cours d’instruction, son avocate et conseillère de la Sarl Sopiref et de l’ONPI, Me Meslem Khadidja se déclare plutôt “sereine”.

“Nous restons sereins concernant cette affaire d’autant que nous tenons des preuves palpables et suffisantes pour prouver l’innocence de M. Sahraoui. Nous avons confiance en la justice et la vérité finira par triompher”, s’est-elle défendue lors d’une conférence de presse conjointement animée avec son client et en présence de plusieurs membres de l’ONPI. L’avocate estime que l’administration n’y est pour rien dans cette affaire, mais elle reste une affaire “montée de toute pièces par une tierce personne”.

Cette tierce personne qui n’est autre que le promoteur Lyes Hattou que M. Sahroui a fini par nommer. Soit ce même promoteur accusé d’avoir causé l’effondrement de l’immeuble de M. Sahraoui, et ce, suite aux travaux de terrassement qu’il a effectué dans son chantier mitoyen à l’immeuble endommagé de la cité Urba 2000. M. Sahraoui en veut pour meilleure preuve la restitution de son agrément par le ministère de l’Habitat qui, dit-il, s’est basé sur les résultats de l’enquête menée sur cette affaire. Une réhabilitation qui ne peut que réjouir M. Sahraoui, lequel veut désormais tourner cette page “noire” de ces cinquante ans d’expérience et relancer son activité et donner une nouvelle dynamique à l’ONPI. L’ambition de M. Sahraoui ne s’arrête pas là.

Son souhait est de réorganiser la profession des promoteurs dans le sens de contribuer au développement du secteur du logement et de la construction en général, notamment en cette période de crise économique et la réduction des budgets étatiques. “Nous réaffirmons notre disponibilité à travailler avec l’État pour préserver les acquis en terme de logements”, a dit M. Sahraoui, non sans recommander au gouvernement que mènera désormais l’ex-ministre de l’Habitat, en l’occurrence Abdelmadjid Teboune, de compter exclusivement sur les promoteurs nationaux dont le nombre s’élève à quelque 80 000.