La direction de la santé (DSPRH) de la wilaya de Tiaret a pris la mesure, à titre conservatoire, de geler les activités de deux cliniques privées au chef-lieu de la wilaya et à Sougueur. Ces structures, selon des sources concordantes, ont abrité des circoncisions collectives opérées par deux médecins non habilités. Les organismes employeurs ont ainsi enfreint l’instruction ministérielle de 2006, diffusée au lendemain du drame survenu dans la ville d’El-Khroub (wilaya de Constantine) en 2005. Des enfants, circoncis par des médecins non formés pour des actes de chirurgie, ont été mutilés avec pour conséquences une nécrose aiguë. Aussitôt, la tutelle a émis une instruction, toujours en vigueur, qui dit que “l’acte de circoncision ne peut être pratiqué que par un chirurgien spécialiste compétent tant le risque est éminent, notamment pour les enfants atteints de certaines maladies telles que l’hémophilie, la thalassémie…” À ce titre, l’opération est interdite dans les cabinets médicaux privés et pour les praticiens qui ne prévalent pas d’un diplôme de chirurgie générale. L’enquête déclenchée par la DSPRH de Tiaret suit toujours son cours.
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